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De la majorité absolue à la majorité relative

Le projet de loi de Finances pour l’année 2005 a été adopté, à la Chambre des représentants mercredi, par 81 voix pour et 36 contre lors d’une séance qui a été présidée par le président de cette Chambre, Abdelouahed Radi. La Chambre avait auparavant adopté à la majorité la deuxième partie du projet de loi de Finances relatif aux budgets sectoriels des secteurs productifs et sociaux.
Les députés présents, mercredi, lors de la séance plénière de la première Chambre du Parlement réservée au vote sur le projet de loi de Finances pour l’exercice 2005, n’étaient que 117 sur un total de 325 sièges que compte la Chambre des représentants.
Le projet de loi de Finances a été adopté à la majorité par 81 voix pour, 36 contre et aucune abstention.
Ainsi, le nombre des députés présents n’a pas dépassé le un-tiers de l’ensemble des membres de la première Chambre. Ainsi, 208 députés ont choisi d’adopter la position de la « chaise vide ». Une attitude qui n’est certainement pas dictée par une conviction politique.
Sous la coupole donc, il y avait 81 députés en représentation de la majorité qui compte 205 députés. Du côté de l’opposition, le nombre des présents n’était que de 36 sur un total de 120.
Ainsi, l’on remarque que si les députés de l’opposition étaient tous présents lors du vote de la loi de Finances comme l’exigent les règles de l’exercice politique, le projet du gouvernement aurait été rejeté.
Rappelons que lors du vote pour l’investiture du gouvernement dirigé par Driss Jettou, la Chambre des représentants avait adopté à la majorité, en séance plénière, le 28 novembre 2002, le programme gouvernemental présenté par le Premier ministre par 212 voix pour, 53 voix contre et 1 seule abstention. Ce vote avait alors permis au chef de la Primature de se prévaloir de la confiance de la première Chambre du Parlement.
Toutefois, ce fut la dernière fois que les députés se sont réunis aussi massivement sous la coupole. L’année dernière, la Chambre des représentants avait adopté le projet de loi de Finances pour l’exercice 2004 par 88 voix pour, 35 contre et 2 abstentions.
Ainsi, il est clair que la majorité politique réunie autour du Premier ministre est en train de se réduire chaque année, passant ainsi de 212, en 2002, à 88 en 2003, et à 81 en 2004. Une baisse qui annonce peut-être le début de l’effritement de cette majorité qui est de plus en plus fragile.

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