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Déchets dangereux : Fini la menace ?

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La prise de conscience est là! La situation de gestion des déchets dangereux au Maroc n’est pas conforme aux standards internationaux de protection de l’environnement et constitue une menace grave pour la santé de la population marocaine. Ainsi, après une longue gestation, le département de l’environnement relevant du ministère de l’énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement a livré la version finale du Plan directeur national de gestion des déchets dangereux.

Un plan directeur qui s’applique à l’ensemble de la gestion des déchets dangereux, où des interventions par les autorités sont nécessaires pour l’application des textes réglementaires existants ou en cours de préparation. Aussi, selon le ministère, l’objectif du programme est non seulement de construire des installations et de fournir des équipements pour l’élimination des déchets dangereux mais aussi d’instaurer un système approprié de gestion intégrée des déchets dangereux au Maroc avec contrôle, suivi et surveillance adéquats conformément aux normes environnementales internationales et la législation en vigueur au Maroc. Ce système devra comprendre la collecte, le recyclage, le transfert, le traitement des déchets dangereux des principales régions économiques du Maroc, la valorisation des déchets dangereux recyclables, la production des combustibles substitutifs et l’incinération de certains types de déchets industriels dangereux. Aussi, sont visées par ce plan la préservation et l’exploitation durable des ressources naturelles, la protection de l’environnement, la réduction des risques pour la santé de la population et la compétitivité de l’industrie marocaine.

Toutefois, il convient de relever l’existence, embryonnaire, d’un marché formel de gestion des déchets dont les parts sont estimées par le ministère à 8%. Et donc le plus gros reste à faire. À ce titre, le plan fait état d’un coût d’investissement important pour l’installation des unités de traitement et d’élimination des déchets. Il est globalement estimé à près de 358 millions de dirhams pour ce seul segment, indépendamment des frais d’exploitation et de transport des déchets dangereux.

Par ailleurs, le programme d’investissement a été scindé en trois phases de réalisation du plan. Aussi, le coût global estimé pour la première phase du programme, qui s’étale de 2015 à 2020, s’élève à près de 283 millions de dirhams. Dans ce sens, le montant du prêt-composite de la Coopération financière allemande pour cette phase s’élève à près de 180 millions de dirhams et servira, à titre prioritaire, à financer les coûts en devises du programme. Les deux tranches du prêt-composite seront versées pari-passu.

Ainsi, le montant de l’apport financier de la Coopération financière allemande pour la première tranche s’élève à près de 18 millions de dirhams. D’un autre côté, il faut relever que la contribution nationale représente 30% de l’investissement total et sera prioritairement utilisée pour financer des prestations et fournitures nationales. Cependant, ce programme d’investissement est estimé sur la base des données et connaissances actuelles qui dans le futur pourraient changer, car elles dépendent de certains facteurs et paramètres qui sont assujettis à des changements.

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