Parmi eux, 218 sont arrivés à la Gomera, 285 à Tenerife, 85 à Gran Canaria et 118 à Fuerteventura dont six bébés, ont précisé des porte-parole des deux centres de sauvetage en mer couvrant l’archipel des Canaries.
Le record d’arrivées de clandestins aux Canaries, qui s’était établi à 9.929 pour toute l’année 2002, est assuré d’être pulvérisé dès la première moitié de 2006, avec déjà près de 9.000 personnes accueillies en cinq mois, dont 4.780 pour le seul mois de mai selon un décompte arrêté à lundi soir.
Un groupe de 105 émigrés recueillis près de l’île de la Gomera ont affirmé être partis de Gambie, avait indiqué lundi la garde civile, ce qui constituerait le point de départ le plus méridional jamais relevé pour des clandestins débarqués aux Canaries, où les arrivées massives de clandestins ont démarré en 1999.
A la suite d’un renforcement fin 2005 des contrôles au Maroc et sur la côte sud de l’Espagne, les émigrants se sont rabattus en masse dès que les conditions météorologiques l’ont permis, en mars, sur les sept îles de l’archipel atlantique des Canaries.
L’immigration clandestine est assurée d’être l’un des thèmes phare du débat parlementaire sur l’état de la nation qui démarre mardi à la mi-journée avec un discours du chef du gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero.
Des patrouilles conjointes européennes devraient démarrer prochainement au large de l’Afrique de l’Ouest pour contrôler l’immigration clandestine, avec la participation d’au moins huit pays (France, Italie, Allemagne, Royaume Uni, Grèce, Portugal, Pays-Bas, Espagne) dans le cadre de l’Agence européenne des Frontières (Frontex).
Ces patrouilles devront compter au moins cinq patrouilleurs, cinq hélicoptères et un avion d’appui, selon des évaluations de la garde civile présentées lundi à Madrid lors d’une réunion entre gouvernement espagnol, institutions européennes et ambassadeurs des pays impliqués.