Couverture

Démantèlement d’une cellule opérant entre l’Espagne et le Maroc

© D.R

Les services de sécurité marocains ont réussi à démanteler une cellule terroriste de la Salafiya Jihadia opérant entre l’Espagne et le Maroc, par l’arrestation de cinq de ses membres, a-t-on appris vendredi 26 juin, de source sécuritaire. Cette cellule est conduite par A.A, alias Abou Yassine. Ce dernier est né en 1975 à Tétouan. Il était établi à Sebta. Abou Yassine est un ex-détenu de la Salafiya Jihadia. Il avait été condamné à deux ans de prison ferme, dans le cadre du réseau terroriste, baptisé Ansar Al Mahdi. Un réseau démantelé en 2006, ajoute-t-on de même source.
La cellule terroriste que les services de sécurité ont démantelée et qui est composée de cinq membres, compte trois Espagnols d’origine marocaine, indique la même source. Pour financer leurs actes terroristes, les membres du réseau se livraient au trafic de drogue à destination de l’Espagne. En plus du trafic de drogue, les terroristes procédaient à la falsification des documents de véhicules qu’ils mettaient en vente au Maroc.
L’opération de démantèlement a permis la saisie de trois véhicules immatriculés au préside occupé de Sebta. De même, un important lot de documents et de supports audio à caractère islamiste, incitant au Jihad et légitimant les opérations suicides et l’exécution d’otages détenus par Al Qaïda, a été saisi ajoute la même source.
Considéré comme le principal animateur de cette structure, Abou Yassine s’est employé dès sa libération, en juillet 2008, à constituer cette cellule à Sebta. Il a mis à la disposition des membres de cette cellule terroriste son expérience en tant qu’activiste islamiste invétéré et ex-trafiquant de drogue en Espagne.
Le traitement de cette affaire a mis en évidence la reconversion des radicaux, membres de ce réseau, dans la criminalité organisée, qu’ils légitiment en vertu du principe de l’Istihlal, souligne la même source. D’autre part, les mis en cause ont tissé des rapports avec d’autres acteurs actifs dans le trafic de tout genre en territoire marocain, et qui avaient noué par opportunisme des relations commerciales avec le terroriste français, Robert Richard Antoine Pierre, alias Abou Abderrahmane.
La source sécuritaire souligne que sur le plan international, une connexion de cette cellule se dégage à travers les liens de son leader Abou Yassine, avec les activistes d’une structure terroriste en Suède et des Marocains afghans.
Pour identifier les ramifications de ce réseau notamment en Espagne, l’enquête se poursuit indique la même source. Les cinq membres de cette cellule terroriste seront déférés incessamment devant la justice.


L’«Istihlal» en bref


L’ «Istihlal» est un mot qui trouve son origine dans le terme «Halal» qui signifie en arabe permis ou autorisé. L’«Istihal» est le fait pour une ou plusieurs personnes de déclarer «halal» ou autorisé, ce que Dieu a déclaré «haram» ou interdit, tel le meurtre de personnes innocentes dans les attaques terroristes. Le terme «Istihlal» s’est fait connaître dans les médias occidentaux le 11 mars 2005, lors du premier anniversaire des attentats de Madrid de 2004. La Commission islamique d’Espagne (La Comisión Islámica de España) avait alors émis une fatwa ou opinion religieuse, dénonçant les actes d’Oussama ben Laden et Al Qaïda qui se livrent à l’«Istihlal» pour mener leur «Jihad» à travers le terrorisme et le meurtre de femmes, d’enfants et  de non-combattants.

Articles similaires

CouvertureSociétéUne

Health Tech : la suède mène l’offensive sur le marché marocain

Un roadshow annoncé au mois de mai dans plusieurs villes du Royaume...

ActualitéCouvertureUne

Boeing, Airbus et Embraer en course sur le marché de RAM

Les géants mondiaux de l’aéronautique sont intéressés par le carnet de commandes...

ActualitéCouvertureUne

Industrie du futur, c’est maintenant ou jamais pour le Maroc !

Le développement fulgurant des nouvelles technologies révolutionne l’industrie. Alors que des puissances...