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Demi-mesures ou retour au passé ?

Pour Taeib ben cheikh, dirigeant et membre fondateur du rassemblement national des indépendants (RNI), tout ce qui a été dit, jusqu’à présent, sur les préparatifs pour les prochaines élections communales, relève de la pure spéculation théorique abstraite, et ne dispose d’aucun fondement réel.
Hormis les questions portant sur les 14 villes, ou communautés urbaines, les discussions entamées au niveau de la Commission technique présidée par le ministère de l’intérieur et à laquelle participent les représentants des partis politiques, ont, essentiellement, trait à des réformes de découpage.
En revanche, dans les rangs de la Gauche socialiste unifiée, les choses ne sont pas perçues de la même façon. Certes, aucune discussion de fond n’a encore été amorcée au sein de ce parti, mais certains indices portent à croire que ce parti n’acceptera pas, sinon du bout des lèvres, le dispositif qui sera mis en place, pour les prochaines élections communales.
Ahmed Herzenni, membre du Bureau politique de la GSU dévoile déjà les traits généraux de la position de son parti.
De prime abord, il estime qu’il y a retrait par rapport aux «promesses» concernant l’adoption du mode de scrutin de liste et la révision globale des listes électorales.
La révision de ces listes était considérée au sein de son parti comme un pas positif à même de consolider la voie démocratique au Maroc. Mais la logique dominante en a décidé autrement.
Dans le même sens, en dépit des calculs conjoncturels, l’observation d’échéances électorales, à deux vitesses, et avec deux modes de scrutins, est, par principe, inadmissible.
Le même ton critique, on le constate chez les dirigeants du parti de la justice et du développement ( PJD).
Ce parti avait, récemment, adressé un mémorandum au ministre de l’intérieur lui faisant part de son point de vue sur les dispositions à mettre en oeuvre pour les prochaines élections, mais il s’est avéré, en fin de compte, que ses appels n’ont pas eu d’échos positifs dans les rangs du gouvernement.
Pour Réda Ibn Kheldoun, député et membre dirigeant du PJD, l’exécutif ( et les formations politiques qui le composent) a failli à ses promesse en adoptant un mode de scrutin uninominale dans les agglomérations ayant moins de 25.000 habitants, c’est-à-dire dans presque l’ensemble rural du monde, en plus de quelques petites villes.
Or, ce mode de scrutin, comme l’ont prouvé les expériences précédentes, n’a profité qu’aux notables et aux candidats qui misaient sur la corruption des électeurs pour arriver à leur but. D’un autre côté, les élections du 27 septembre dernier ont montré l’efficacité du mode de scrutin de liste, notamment en ce qui concerne la lutte contre la corruption et la fraude électorale.
Dans le sens des critiques, M. Ibn Kheldoun n’a pas manqué d’insister sur la nécessité de la révision du découpage électoral en cours, mis en place depuis 1992 et devenu caduc. Surtout en raison de l’existence de certaines communes ni disposant pas de moyens de subsistance réels. Mais, le gouvernement a rejeté l’appel du PJD pour des raisons se rapportant à la question du temps.
Aussi, à la lumière du discours royal annonçant la nécessité de baisser l’âge de vote de 20 à 18 ans, le parti précité s’attendait à une refonte globale des listes d’inscriptions électorales, mais, une fois encore, ce voeu n’a pas été exaucé. Et il est difficile de s’attendre à un changement notable, à cet effet.

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