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Députés islamistes : Les porte-voix de l’islamisme politique

Il troque sa chaire de prêche de vendredi dans une mosquée populaire à Casablanca pour un moelleux fauteuil au Parlement. Le khatib le plus connu, Abdelbari Zemzmi, fait une entrée tonitruante à l’hémicycle, où il retrouve ceux qu’il traitait encore hier de « mécréants ». M.Zemzmi qui a remporté son siège dans la circonscription de Casablanca–Anfa sous la bannière du Parti du renouveau et de la vertu (PRV) récemment sorti du giron du PJD renforcera ainsi la présence islamiste au Parlement déjà forte des 46 sièges remportés par le Parti de la justice et du développement.
Ainsi, ils seront au moins 8 députés, parmi les plus en vue, à faire office de porte-voix de l’islamisme marocain tel qu’incarné par le PJD sous la coupole de la Chambre des représentants.
Le chef du parti, le très modéré et homme des équilibres Saâd Eddine El Othmani s’assure un deuxième mandat, mais cette fois très loin de son Inzegane natal, dans la circonscription de Hay Hassani, à Casablanca. Il sort gagnant des urnes grâce à la discipline de l’électorat acquis à son parti.  Non loin de cette circonscription, à Ain Chock, le turbulent et néanmoins figure de proue du parti des islamistes réussit sa réélection. L’ancien et polémique président du groupe parlementaire du PJD pendant une partie de l’ancienne législature, reprend le chemin de l’hémicycle, certainement assagi avec la pratique et l’expérience acquise lors de son premier mandat.
Abdallah Baha son successeur à la tête du groupe parlementaire s’est assuré, lui aussi, une réélection dans une des circonscriptions de la mort de Rabat. La même circonscription de Challah qui a vu tomber un des ténors de l’USFP, Driss Lachgar et le chef du nouveau parti travailliste Abdelkarim Benatiq.
Une autre figure de proue et l’un des fondateurs du PJD dans sa version actuelle, a non seulement décroché son siège dans son fief, à Salé-Médina, mais il a permis également à son dauphin sur la liste de se frayer son chemin vers l’hémicycle.
Les jeunes loups du parti, à l’image du secrétaire général de la jeunesse du parti, Aziz Rabbah accèdent également au Parlement. M. Rabbah a été porté par les urnes à la Chambre des représentants à Kénitra, ville représentée pendant la dernière législature par Mohamed Chaabi qui, n’ayant pas décroché son accréditation, a quitté le parti islamiste. Comme pour le cas de M. Benkirane, la liste présidée par Aziz Rabbah rafle deux sièges dans une ville qui a donné la moitié de ses voix aux islamistes.
Lahcen Daoudi, le communicateur du parti par excellence a pu également, après avoir suscité une polémique à Fès, remporter un des quatre sièges à pourvoir dans la circonscription de Fès-Chamalia.
L’ancien professeur de la Faculté des sciences de l’éducation et actuel chef du syndicat affilié au PJD, l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM), Mohamed Yatim a pu facilement décrocher son siège dans son fief, à Beni Mellal. Ce membre du staff dirigeant d’Attajdid, porte-parole du parti, se joindra ainsi à ce groupe des islamistes pour renforcer la voix de l’ « islamisme modéré » au Parlement.

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