"Maintenant, je peux le dire : un projet terroriste aurait dû toucher notre pays et nous avons pu le déjouer", a indiqué le ministre, précisant que l’église San Petronio de Bologne et le métro de Milan étaient visés.
M. Pisanu a fait ces déclarations en marge d’une manifestation de son parti Forza Italia à Cagliari (Sardaigne) à trois jours des élections législatives en Italie.
Mardi, la police marocaine avait annoncé que les neuf personnes arrêtées par ses services au mois de mars "planifiaient des projets terroristes à Paris et à Bologne".
"Une ligne de métro à Paris, un centre commercial et le siège de la DST (Direction de la Surveillance du Territoire, contre-espionnage) à Paris auraient été des cibles dans les projets de ce groupe" qui entretient des relations avec le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), selon la police marocaine.
A Bologne, le petit groupe avait estimé que l’église San Petronio abritait des "portraits attentatoires au prophète Mahomet".
Les neuf prévenus ont été arrêtés et présentés le 24 mars devant le tribunal antiterroriste de Salé, près de Rabat, et sont accusés d’avoir constitué "une bande criminelle en vue de commettre des actes terroristes.
Le Tunisien, Mohamed Benhedi Msahel, un homme de 37 ans, célibataire qui réside à Milan, serait le cerveau de ce groupe. Le Marocain Anouar Majrar, 31 ans, que les autorités françaises ont récemment extradé de France au Maroc et qui est jugé dans un autre dossier, et l’Algérien Amir Laaraj, alias "Salim El Ouahrani", en fuite, sont ses principaux complices, a fait savoir une source judiciaire.
Selon l’accusation, les trois hommes ont fait un voyage en Algérie pour rencontrer les dirigeants du GSPC.
Le GSPC est un mouvement algérien islamiste qui opère entre le Sud algérien et le désert limitrophe du Mali.