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Des discordes amplifiées

Les choses n’ont pas arrêté d’empirer depuis près de deux ans malgré les excellents rapports qui existent entrent les deux monarchies. Immigration clandestine, Sahara marocain, pêche, agriculture… sont autant de pommes de discordes qui surgissent chaque fois qu’une mésentente a lieu entre les deux pays. Pour ce qui est de l’immigration clandestine, le Maroc dispose d’une loi, et d’instances de haut niveau qui se chargent du dossier, mais il s’agit d’un processus qui requiert le concours des différents partenaires.
Comme préalable, il faudrait d’abord réduire l’écart entre le Nord et le Sud. Mettre fin aux réseaux de trafic humain, du côté du Maroc comme de celui de l’Espagne, qui exploitent le désespoir des immigrés clandestins car la question humanitaire doit être toujours très présente dans les esprits des décideurs. C’est pour cette raison que le Maroc a opté pour mettre davantage l’accent, dans la loi portant sur la criminalisation de l’immigration clandestine, sur la pénalisation des réseaux liés au trafic des êtres humains.
Cependant, il faut souligner la grande responsabilité de l’Europe qui doit soutenir les efforts que le Maroc consent en matière de développement. En somme, l’immigration clandestine ne peut être éradiquée qu’avec la participation de nos voisins du Nord. En ce qui concerne le dossier du Sahara, pour les Marocains, c’est une cause nationale. Tandis que pour l’Espagne il se limite à une question politique sur fond d’intérêts purement économiques. En témoigne l’étrange connivence entre l’Espagne et l’Algérie qui se sont constitués en axe contre le Maroc dans ce sujet.
Tout en déclarant qu’elle soutient les résolutions de l’ONU, l’Espagne, du temps d’Aznar, manigançait sans arrêt des tentatives de déstabilisation du Maroc. Le gouvernement espagnol sortant a longuement cherché à remettre en cause tous les éléments nouveaux de la position de l’ONU sur le Sahara depuis 1997. Et particulièrement la résolution 1359 du 29 juin 2001 du Conseil de sécurité. Toujours avec la complicité empressée de l’Algérie qui tente désespérément de faire traîner un combat d’arrière-garde.
Pour ce qui est de la question de la pêche, les deux pays ont essayé de défendre leurs intérêts sur ce dossier. Mais à force d’avoir trop tiré sur la corde, cette dernière a fini par casser. Surtout que la voie diplomatique a été nettement inefficace. S’ajoute à cela, l’attitude des médias et la presse espagnole qui n’ont jamais fait que ranimer la braise du temps d’Aznar. Une presse souvent désagréable envers le Maroc utilisant continuellement un ton méprisant.
Tout au long des deux mandats du président du gouvernement sortant, le comportement des autorités espagnoles encourageait les pires préjugés xénophobes ibériques. Reste le problème des deux villes marocaines occupées. La revendication marocaine sur les enclaves de Sebta et Melilia ne date pas d’aujourd’hui. Déjà, quand le Roi Juan Carlos avait rendu visite à Feu SM Hassan II en 1979, un traité d’amitié a été signé entre les deux pays. Il y a eu alors un accord implicite, ou présenté comme tel, au terme duquel quand Gibraltar retournerait à l’Espagne, les deux enclaves retourneraient au Maroc… Depuis, les Marocains ont eu de très bons rapports avec l’Espagne jusqu’à l’avènement d’Aznar, lorsque le Maroc s’est retrouvé devant un homme qui se voulait le croisé de l’Europe aux frontières de la « barbarie ». De l’histoire ancienne.

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