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Driss Basri et le Sahara

© D.R

Quel bilan dresser de la gestion du dossier du Sahara marocain par Driss Basri et son équipe ? L’une des caractéristiques de la méthode adoptée a pour nom la démagogie. Les preuves n’en manquent pas. N’a-t-il pas interpellé, un jour, le patron de l’ONE, lui demandant de vendre d’électricité au prix exceptionnel de 0,50 centimes le kw/h dans les provinces du sud ? Bien sûr, une telle réduction a le don de plaire aux habitants, mais elle est impossible à réaliser pour plusieurs raisons. Mais c’était cela la politique Basri.
Peu lui importait que ce qu’il ordonnait soit possible ou non. Comme il se plaisait à le chuchoter en privé, il faisait son job. Celui de montrer qu’il est soucieux du bien-être des gens du Sahara. Cette attitude s’inscrivait au-delà de ce simple jeu. Pour cela, il était capable de se surpasser. Quand il se sentait en difficulté, il pouvait créer n’importe quoi pour montrer qu’il est incontournable, par exemple des grèves ou des émeutes. Les émeutes de Laâyoune justement en 1999, alors que S.M Mohammed VI venait juste de monter sur le Trône, participaient de cette stratégie.
Une stratégie qui n’a pas fonctionné avec le nouveau Souverain qui ne tardera pas à le limoger. Ce qu’il n’avalera jamais, se croyant indispensable, jusqu’à aujourd’hui. Avec Driss Basri au pouvoir, force est de constater que le Maroc n’a eu qu’une démocratie factice, une prospérité factice et un jeu politique factice. Idem pour l’affaire du Sahara où il n’a jamais eu de vision. Résultat : ce dossier, faute d’une démarche claire et rationnelle, géré qu’il était de façon administrative à l’écart de la diplomatie, est devenu un enjeu financier pour beaucoup de personnes, à l’instar d’ailleurs de beaucoup de secteurs. Avec S.M le Roi Mohammed VI, le Maroc et les Marocains ont obtenu ce qu’ils n’avaient jamais eu auparavant, la liberté de parole et d’expression et le respect des droits de l’Homme. L’héritage est lourd : tout est à reconstruire sur de nouvelles bases, sérieuses et solides.
Éradication des bidonvilles qui ont proliféré sous le Maroc ancien et lutte contre l’exclusion et la pauvreté qui touchent des pans entiers de la population marocaine. Une nouvelle culture de l’exercice du pouvoir, basée sur l’engagement sincère et le traitement des problèmes des Marocains est en train d’être instaurée, qui n’a rien à voir avec les méthodes du passé fondées, elles, sur la politique de l’autruche .
C’est peut-être pour cela que l’ex-ministre d’État à l’Intérieur s’agite aujourd’hui dans l’espoir de contrarier la marche déterminée du Maroc nouveau. Si Driss Basri veut jouer un rôle crédible dans le contexte actuel, il n’a qu’à créer un parti à travers lequel il aura toute latitude de faire entendre sa voix. Le Maroc sous le règne de Mohammed VI permet un vrai multipartisme avec des formations crédibles et non fabriquées disposant d’un programme politique concret et réalisable. La fuite en avant n’a jamais servi à quelque chose, sinon à révéler au grand jour les tares de ceux qui la pratiquent.

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