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Driss Basri, l’«homme d’Etat» en exil

© D.R

À 68 ans, Driss Basri est actuellement en exil à Paris, où il s’est installé depuis janvier 2004. Il vit au quartier de La Muette, dans le très chic 16ème arrondissement. 
Pour occuper ses journées, Driss Basri lit les journaux, regarde la télévision, téléphone souvent, se promène régulièrement et joue au golf à Saint-Germain-en-Laye. Driss Basri est loin de mener une vie de reclus. Même s’il ne se montre que rarement, dans quelques événements politico-mondains notamment, il veille à s’afficher le plus souvent en public, en fréquentant avec assiduité les grands restaurants parisiens.
Driss Basri s’affiche par ailleurs à travers les médias. Il se déchaîne en effet, depuis près de deux années, dans divers supports médiatiques. Chaînes de télévision arabes, journaux espagnols et algériens, radios internationales, périodiques marocains.
L’ex-ministre d’Etat à l’Intérieur ne cesse de clamer haut et fort qu’il n’a absolument rien à se reprocher en ce qui concerne les violations des droits de l’Homme et la répression violente de l’opposition qui ont été commis durant les trois décennies qu’il a passées à la tête du ministère de l’Intérieur. Après avoir été longtemps l’homme fort de l’Intérieur, Driss Basri est finalement réduit à ruminer son passé, jusqu’à développer un véritable sentiment de persécution. Rien de plus normal pour ce fils de Settat qui a intégré la Sûreté nationale en 1958 et dont le parcours fut pour le moins « exceptionnel ».
Driss Basri a obtenu sa licence en droit en 1968 et, parallèlement, il a poursuivi sa carrière au sein de la police : officier, puis commissaire. En 1971, Driss Basri intègre le cabinet du ministre de l’Intérieur et gravit vite les échelons. Une année plus tard, il est nommé directeur des affaires générales au ministère de l’Intérieur, puis directeur de la DST. En 1974, il est nommé secrétaire d’État à l’Intérieur.
Dès 1979, il occupe le poste de ministre, puis de ministre d’État à l’Intérieur (poste cumulé de 1985 à 1995 avec celui de ministre de l’Information). Plus d’un quart de siècle plus tard, la carrière de celui qui s’est toujours proclamé «homme d’Etat» prend fin. Le 9 novembre 1999, soit trois mois après son intronisation, SM le Roi Mohammed VI l’a limogé. Une décision qui a été unanimement saluée.

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