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Driss Benali : «Je pense que Marrakech pourra reconquérir ses adeptes»

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ALM : Quel impact a l’attentat sur l’économie du Maroc ?
Driss Benali : On ne peut en aucun cas quantifier l’impact de l’attentat de Marrakech ni sur la ville ni sur le pays. Mais, si on se réfère à l’attentat de l’hôtel Asni, il va nous falloir six ans pour enfin faire oublier ce tragique événement. Marrakech est donc contrainte de faire valoir sa crédibilité et de regagner la confiance des touristes nationaux et internationaux. L’impact sur le court terme sera sûrement négatif, mais sur le moyen et le long termes, je reste confiant et je pense que Marrakech pourra reconquérir ses adeptes et son statut de ville touristique par excellence.

Comment le Maroc peut-il annuler ou atténuer cet impact ?
Les autorités doivent réagir très vite. Il faut montrer que le pays avance et se développe, non pas uniquement au niveau du secteur touristique. Il faut donner les preuves de l’engagement du Maroc dans un cercle de réformes politiques bâties sur les bases d’une stabilité et d’une démocratie réelles. Le discours du Souverain du 9 mars a mis la machine en marche et maintenant l’heure est au travail. Il faut poursuivre ce cycle en respectant les engagements démocratiques désormais mis sur la bonne voie. Dans ces conditions, tout peut être récupéré. En Égypte, c’était pire encore, avec le renversement du régime. Mais aujourd’hui, les touristes réitèrent leur confiance dans ce pays. Je ne dis pas qu’il faut comparer Marrakech aux trésors des Pharaons, mais, c’est juste pour montrer que tout est possible.  L’attentat de Marrakech n’est pas un cas isolé. Il ne faut pas dramatiser la situation. Tous les pays de la Méditerranée ont déjà connu des attentats terroristes. L’Espagne avec le Pays Basque, l’Algérie avec la guerre civile qui n’en finit pas, la Tunisie, l’Italie, ont tous connu des attentats. Ce qui s’est passé à Marrakech est évidemment regrettable, mais, il ne faut pas s’arrêter là dessus. Il faut passer à la vitesse supérieure pour redonner confiance aux touristes.

Le tourisme est-il le seul secteur à souffrir de cet événement tragique?
L’autre secteur qui pourrait être impacté est sûrement l’investissement direct. Si les investisseurs étrangers pensent que le Maroc est un pays instable, ils iront automatiquement investir ailleurs. C’est que le rôle de la bonne gouvernance intervient. Il faut rassurer sur la situation du pays par une bonne gouvernance.

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