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Droits de l’Homme : La DST ouvre ses portes à la justice

Le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Rabat s’apprête à effectuer une visite d’inspection au siège de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) à Témara. C’est qu’a déclaré à la presse le ministre de la Communication, Khalid Naciri, à l’issue d’une manifestation organisée, dimanche 15 mai, par des acteurs associatifs et politiques et des jeunes du Mouvemenet du 20 février contre ce qu’ils qualifient de «centre de détention secret» à l’entrée de la ville de Témara qui a été dispersée par les forces de l’ordre. Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) va effectuer également une mission d’inspection audit siège. Les forces de l’ordre avaient dispersé, dimanche matin, un rassemblement en vue d’une marche non autorisée vers le bâtiment abritant le siège administratif de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST). Les autorités locales ont précisé qu’aucune demande d’autorisation n’avait été déposée préalablement comme il est d’usage dans ce genre d’activités par les organisateurs. «Les forces de l’ordre avaient invité les manifestations à se disperser dans le calme car la marche n’était pas autorisée. Mais on a été surpris par la détermination de certains individus à forcer le barrage de police pour aller au siège de la DST et par leur détermination également à chercher la confrontation. Il est clair que ces gens avaient un plan précis. Ce qui a poussé les forces de l’ordre à intervenir pour les disperser», a indiqué à ALM un responsable sécuritaire. Ainsi, devant le refus des individus qui s’étaient rassemblés illégalement près de Témara de se disperser dans le calme, la police est intervenue, et aucune arrestation n’a été effectuée. Pour sa part, le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a condamné «vigoureusement l’agression» de journalistes par les forces de l’ordre lors de la couverture, dimanche, de ce rassemblement en vue d’une marche vers le bâtiment abritant le siège administratif de la DGST. Dans un communiqué, le SNPM a considéré que «cette agression est contraire» aux législations régissant la profession ou le monde du travail dans son ensemble, lesquelles lois donnent aux journalistes le droit «de couvrir tous les événements, les manifestations, les conflits, voire les guerres». Le Syndicat, qui réitère son soutien à ces journalistes, appelle les professionnels des médias, les acteurs politiques et les défenseurs des droits humains «à exprimer leur solidarité et à protester contre ce comportement répressif». Le Syndicat a, à cet effet, annoncé l’organisation d’un sit-in, jeudi prochain à 18h00, Place Piétri à Rabat.

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