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D’une gestion sécuritaire à une gestion patriotique

Les temps changent, les modes de gestion doivent suivre. Ainsi, en est-il pour le dossier du Sahara dont le mode de gestion, par le Maroc, a connu ces derniers temps un renouvellement dans son approche, comme dans la méthodologie qui caractérise les prises de position et l’attitude au quotidien de l’ensemble des composantes de la Nation, avec cependant l’unanimité sur le principe fondamental de l’intangibilité et de la sacralité de la question de l’intégrité territoriale du pays Pendant des années, le dossier du Sahara a été géré de manière administrative, avec le souci sécuritaire en prime. Cette façon de faire a éloigné les Marocains des détails du dossier et exposé les gestionnaires directs du dossier à beaucoup de critiques, plus ou moins directes. Les initiatives prises par les gestionnaires du dossier, faute de cohérence de toutes les parties pouvant intervenir et faute aussi de l’implication de tous les acteurs, dont une large partie appelait à être tenue au courant et impliquée avant toute initiative afin de pouvoir se préparer et prendre une part plus active aux débats.
La question du Sahara a longtemps constitué un argument massue pour border l’opposition, voire pour nuire sérieusement à un certain nombre de ses leaders. Le cas du bureau politique de l’USFP en 1981 est bien significatif dans ce sens. Pour avoir exprimé des réserves sur le projet de référendum proposé alors par le Maroc, feu Abderrahim Bouabid et ses amis de la direction du parti ont été incarcérés…
Aujourd’hui que tout le monde s’est rendu à l’évidence et que personne ne conteste la marocanité du Sahara, et que le processus démocratique prend des allures de maturité, la gestion sécuritaire ne peut plus être de mise. C’est dans ce sens que l’on comprend la nouvelle méthode adoptée depuis plus d’un an et qui minimise le rôle des cadres issus du ministère de l’Intérieur, et donne plus de poids aux diplomates, aux politiques et aux organisations de la société civile…
Dans ce cadre, M’hamed Boucetta devrait intervenir à la télévision en sa qualité d’ancien ministre des Affaires étrangères et qui a suivi le dossier de très près, intervient à un moment crucial du dossier, après les récentes sorties algériennes.
Ajoutons à cela les efforts que déploie Me Abderrahmane Youssoufi et le capital sympathie dont il jouit auprès des pays de l’internationale socialiste et de l’Amérique Latine, entre autres. Le redressement de la tendance se fait diplomatiquement avec beaucoup de réussite et le droit du Maroc se trouve mieux reconnu par de plus en plus de pays à travers le monde, dont un certain nombre de puissances de poids qui apportent leur soutien de principe et effectif au Royaume dans son droit légitime.
Ceci dit, il faut reconnaître que la gestion d’un dossier pareil n’est pas chose aisée. Les erreurs diplomatiques dans le passé, les survivances des positions liées à la guerre froide et les limites des moyens de pression du Maroc ont fait que le dossier a traîné en longueur. Maintenant, que le droit est dit, que la visibilité est garantie et que les anciens alliés de l’Algérie commencent à revoir leurs positions, il y a lieu de relever que la gestion actuelle du dossier est caractérisée par une attitude beaucoup moins crispée que par le passé et plus cohérente avec la sérénité unanime d’une nation sûre de son bon droit et unanime sur le principe de défense de son intégrité territoriale

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