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Éditorial : Camouflet

Le prurit pathologique du Sahara marocain s’est emparé de nouveau de l’Algérie en ce début du mois de Ramadan. Si bien qu’elle s’est enhardie à proposer un projet de résolution à ce sujet devant la quatrième commission de l’Assemblée générale de l’ONU.
Résultat : un spectacle lamentable.
Ce voisin, à l’hostilité tenace, a essuyé une nouvelle défaite diplomatique puisque 89 pays dont les membres de l’Union européenne, les Etats-Unis et certains Etats africains se sont abstenus lors du vote, réduisant à néant la démarche algérienne. Celle-ci a ceci de particulier qu’Alger a tenté de faire adopter pour la première fois une résolution à rebrousse-poil du processus engagé au sein du conseil de sécurité. Car jusqu’ici, il était de coutume, et ce depuis 1990, que la résolution adoptée par la quatrième commission soutienne les efforts du secrétaire général de l’ONU et des membres du Conseil de sécurité. Par leur initiative, les responsables algériens ont voulu forcer la main à ce dernier, voire à Kofi Annan et, faute de victoire, se sont retrouvés face-à-face avec le secrétaire général de l’ONU. En agissant ainsi, la diplomatie algérienne a misé certainement sur une prétendue fragilisation du Maroc après la reconnaissance de la RASD par l’Afrique du Sud pour lui porter le coup de grâce. Calculs contrariés et la délégation algérienne, ridiculisée devant tout le monde, a quitté la réunion, la mine défaite et le sourire figé.
Malgré cela, le ministère algérien des Affaires étrangères a essayé de faire passer un camouflet cinglant pour un exploit en diffusant un communiqué sur la question disant dans son préambule : “L’examen annuel de la question du Sahara occidental par la commission de décolonisation de l’Assemblée générale des Nations Unies s’est achevé hier par une réaffirmation vigoureuse du droit imprescriptible du peuple sahraoui à l’autodétermination ainsi que de la validité du plan de paix que la communauté internationale a maintes fois revêtu de la pleine autorité des organes principaux compétents des Nations Unies“. La réponse du Maroc à ce texte est on ne peut plus clair: elle décrypte les manoeuvres algériennes qui confirment plus que jamais que “ le différend sur le Sahara est bel et bien un différend maroco-algérien“.
La réplique marocaine a également révélé le fait que la résolution algérienne a fait l’impasse sur Alvaro de Soto, pourtant représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour la question du Sahara. Ce n’est pas la première fois que M. de Soto est traité de la sorte. Lors de sa première tournée dans la région, les observateurs ont remarqué que ni le président algérien ni le chef du polisario, contrairement au Maroc où il a été reçu en audience par S.M le Roi Mohammed VI, n’ont daigné le rencontrer.
C’est cela l’état d’esprit d’Alger dans l’affaire du Sahara marocain. Piqué par la cohérence de la position marocaine forgée dans la conviction et le bon sens, une position partagée en plus par la communauté internationale dans sa majorité, il se livre à chaque fois à une surenchère d’un autre âge qui a fini par trahir ses véritables intentions au-delà des discours creux sur “l’autodétermination des peuples“ et autre verbiage de ce genre.

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