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Éditorial : Casablanca réhabilitée

Casablanca est-elle toujours invivable, ingérable et intenable comme on le vit depuis des années , voire des décades ? Assurément ! Les multiples problèmes d’antan ne peuvent pas disparaître d’un jour à l’autre. Même si la volonté de changer cette façade hideuse est palpable à tous les niveaux depuis l’arrivée des nouveaux responsables à la tête de la ville. L’arrivée, presque concomitante, du wali M’hammed Dryef et le président Mohamed Sajid a redonné espoir aux habitants d’une métropole meurtrie par tant d’années de dilapidations. Tout le monde sait aujourd’hui que le legs est tellement lourd en malversations financières, en anarchie dans la construction, dans l’aménagement du territoire, dans le transport et la circulation.
Une anarchie totale qui a enfanté des monstres dans la gestion d’une ville qui a subi les plus vils découpages jusqu’à devenir un noyau de terrorisme et de bandes organisé. Ce n’est pas par hasard les fous kamikazes du 16 mai soient pour la plupart issu du quartier Sidi Moumen. Car ces taudis de bidonvilles aurait pu être éradiqués et remplacé par des logements décents si la main des responsables irresponsables n’ont pas fait avorter le projet Hassan II. Un projet qui comble de la malhonnêteté des décideurs d’antan, était censé être financé par un don royal. Comme quoi, certains hauts fonctionnaires de l’Etat et autres soi-disant élus de la nation peuvent être sans scrupules pour détourner une donation du souverain. Heureusement que ceux qui ont trahi la confiance du roi et du peuple répondent aujourd’hui de leur acte devant la justice.
Ce n’est que justice pour les habitants de Casablanca dont l’argent a servi les intérêts de quelques véreux et non pas l’ensemble de la collectivité. Autant dire que la tâche du wali M’hamed Dryef et du maire de la ville Mohmed Sajid, s’avère difficile. Mais connaissant le dynamisme et surtout l’extraordinaire capacité du wali à mettre en pratique la notion du nouvel concept de l’autorité, la réhabilitation de casablanca n’est pas une tâche impossible. L’homme d’autorité est assez humble, expérimenté et conscient de sa mission dans une ville blessée qu’il a opté pour la proximité à toute forme de gouvernance.
Dryef est omniprésent dans la ville que ce soit d’une manière officielle ou avec ses visites inopinées dans les quartiers les plus chauds. A preuve, le wali s’est totalement investi dans le tissu associatif pour cultiver avec les jeunes une nouvelle forme de partenariat entre l’administrateur et les administrés. Quant à son partenaire immédiat, en l’occurrence le maire Mohamed Sajid, il est un excellent gestionnaire pour ne pas adhérer à une entreprise aussi citoyenne.
L’homme d’affaires conjugué avec l’excellent et honnête politique qu’il est, ne peut que constituer une complémentarité parfaite avec un wali aussi engagé. Il est normal que la lumière d’espoir d’une ville plus vivable supplante l’image hideuse d’une métropole longtemps polluée par une mafia de responsables véreux.

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