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Éditorial : Ce ministre-là

Jamais un membre du gouvernement de SM le Roi n’a eu un comportement aussi indigne. Le comble de l’indignité est atteint quand cet individu, à la double qualité de ministre de la Communication et de porte-parole du gouvernement, attaque des journalistes professionnels marocains. Nabil Benabdallah en libérant sa haine diffamatoire et injurieuse contre Al Ahdath Almaghribya, Libération et Aujourd’hui Le Maroc par le truchement du quotidien arabophone de son parti le PPS s’est totalement disqualifié sur le plan éthique et moral. Et il s’est complètement discrédité en tant que porteur d’une charge publique.
Ce ministre, si on peut continuer désormais à le nommer ainsi, insulte la presse car, et elle est bien dans son rôle, elle critique son action. Il diffame des professionnels juste parce qu’il formule leur désaccord sur sa gestion calamiteuse du service public de télévision. Il verse des tombeaux d’ordures sur des journalistes car ils ont le malheur de ne pas être séduits ni par sa gouaille de posticheur, ni par la brillance factice de son esprit, ni, finalement, par ses manières justement maniérées d’un homme fasciné à s’en étourdir par sa propre image.
Ce ministre, en a-t-il jamais eu l’étoffe, croit être victime d’une cabale contre lui. Tout à sa paranoïa, qu’il se détrompe, il ne peut pas y avoir pour des gens sérieux, une cabale pour si peu. Mais par contre, rapidement, son action et sa gestion se sont rendues éligibles à notre profond mépris. Pouvait-il par ses intrigues et de ses manoeuvres espérer mieux ? Pouvait-il par ses injures et ses invectives prétendre à autre chose ? Et, également, pouvait-il par ses petits calculs d’épicier, ses petits mensonges puérils et ses petits micmacs éventés susciter autre chose que cela.
Ce ministre, l’a-t-il été véritablement un jour, est colérique. Il prétend que sa militance, supposée ou réelle, authentique ou surfaite, loyale ou émaillée de traîtrises multiples, le prédispose à une rhétorique de voyous. Mais malheureusement cela n’impressionne personne. Il croit que son verbiage à la générosité consternante peut à la longue construire une pensée, une politique ou une posture morale. On n’a jamais rien construit dur du vent ou sur de l’esbroufe. Alors quand le temps de la contrariété arrive – ce que tous les responsables politiques sérieux gèrent avec calme et discernement – il explose, il perd son sang-froid et, son système nerveux s’effondrant, il se lance dans des moulinets de cour de récréation et des injures de préaux. Ça, un ministre ? Jamais.
Après tous ces esclandres, Monsieur Benabdellah devrait songer, s’il lui reste un peu de compassion pour ce pays et un peu de commisération pour ces pauvres habitants, à démissionner. D’autres l’ont fait avant lui avec panache. Mais c’est peut-être ce qui manque le plus à ce ministre-là. Car il n’y a jamais eu de panache sans esprit.

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