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Éditorial : Concertation

Le projet de loi sur les partis est prêt. Il sera présenté devant le Conseil du gouvernement lors de sa prochaine réunion. Le ministère de l’Intérieur, qui a préparé le texte, en exposera les grandes lignes devant les membres du gouvernement. Ces derniers devront en débattre, exprimer leurs remarques et décider, s’ils le considèrent opportun, de l’adopter en tant que projet du gouvernement. Il sera ensuite présenté en Conseil des ministres avant d’atterrir successivement chez les députés des deux Chambres du Parlement. Durant cette phase, il fera l’objet de débats de la part des différents groupes parlementaires qui feront certainement des propositions d’amendement avant qu’il ne soit soumis au vote en séance plénière.
Ce parcours tout à fait normal, puisqu’il est suivi par tous les projets de loi, a cependant été précédé dans le cas du projet réglementant la vie partisane d’une étape de concertation et de discussions extra-parlementaires avec les partis politiques et la société civile concernée par la question. Le ministère de l’Intérieur avait, en effet, remis aux leaders des partis politiques et les présidents de certaines associations actives dans le domaine de la défense des droits de l’Homme, une première mouture dudit texte afin qu’ils le soumettent au débat au sein de leurs entités respectives.
Cette démarche avait pour objectif de donner la possibilité aux formations politiques nationales d’étudier le projet, de l’analyser et de transmettre leurs remarques au département concerné. Une procédure inédite qui a le mérite d’avoir impliqué les acteurs principaux de la vie politique nationale dans l’élaboration même du projet. Car, aujourd’hui, le ministre de l’Intérieur, en présentant le projet de loi devant le Conseil du gouvernement, exposera un texte qui prend en considération les différentes remarques des partis politiques et de la société civile. La méthode de la concertation préalable semble avoir donné ses fruits. Car, l’implication des acteurs politiques dans l’élaboration dudit texte en fait un projet de loi consensuel. Une fois adoptée par le Parlement, elle sera donc la loi de tous. En d’autres termes: une loi réglementant la vie partisane nationale élaborée par les partis politiques eux-mêmes.
La méthodologie adoptée est très significative puisqu’elle cadre avec le nouveau Maroc. Car, au lieu d’élaborer un texte, l’imposer aux parties concernées via des soutiens politiques artificiels comme c’était le cas, il y a quelques années, le nouveau Maroc se distingue par la volonté de construire en concertation et d’impliquer les parties concernées dans tout projet ayant un impact sur l’avenir politique ou économique de la nation.
Ainsi, l’on doit reconnaître que l’initiative du ministère de l’Intérieur et la réaction positive des partis politiques face à l’idée de la concertation préalable permettront au Maroc de franchir un nouveau pas sur la voie de la modernisation de la vie politique.

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