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Éditorial : Jeu et enjeu

Le football marocain est censé franchir un pas important vers la professionnalisation grâce au contrat-programme signé mardi 7 juin entre le gouvernement, la FRMF et les collectivités locales. À la clé pas seulement des paroles ou des promesses mais une subvention de plus 280 millions de Dhs destinée justement à la mise à niveau de cette discipline. Le même contrat sera signé avec les Fédérations sportives qui ont une certaine présence dans les compétitions internationales.
L’objectif final étant pour les responsables concernés d’organiser, sur des bases professionnelles, l’encadrement de la jeunesse, le développement du sport en général comme moyen de promotion sociale et la détection précoce des talents. Ce qui suppose au préalable une réorganisation en profondeur des différentes instances sportives nationales. Les dirigeants de la Fédération de football, qui gèrent directement ses deniers, sont également appelés à être à la hauteur de l’esprit positif de ce nouveau partenariat. Introduire une bonne dose de transparence dans l’octroi des marchés du football national en recourant à des appels d’offres en bonne et due forme, est une condition majeure pour créer les conditions de la confiance et de la crédibilité requises. En effet, il est scandaleux que le copinage continue à dominer les rouages de cette fédération et que certains membres profitent de leur position dominante pour imposer leur loi.   
Dans cette affaire, les communes ne sont pas en reste. Elles ont, elles aussi, un rôle essentiel à jouer en matière de création et d’entretien de clubs omnisports dans les quartiers qui manquent cruellement d’animation et d’activité. 
Il est en effet grand temps de sortir de ce vide qui dure et de l’amateurisme qui ne permet guère de découvrir des valeurs sûres dès l’enfance de telle sorte de les préparer à tempérament à la compétition de haut niveau. 
Programme ambitieux et vaste chantier que ceux initiés par le gouvernement Jettou.
Certes, l’initiative du Premier ministre mérite d’être saluée, mais il ne suffit pas de distribuer de l’argent pour que cela marche. Loin s’en faut. Sans une bonne gestion des moyens disponibles et une politique footballistique intégrée, il est difficile d’atteindre les buts tracés. L’état des lieux actuel du sport le plus populaire n’est pas très réjouissant.
La majorité des clubs vivotent en l’absence, surtout, de ressources financières conséquentes qui ne peuvent être fournies que par le sponsoring. Or, ce dernier n’est pas encore arrivé à être séduit par des équipes dont le niveau laisse beaucoup à désirer et préfère pour le moment miser sur des sportifs qui ont prouvé leurs capacités dans des disciplines individuelles. Le vrai défi est d’amener les annonceurs à investir dans le football et à lui faire confiance. Pour cela, il faut d’abord que les équipes deviennent attrayantes, autant par la qualité de leur jeu que par celle de leur encadrement.

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