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Éditorial : Le complot du silence

 
Depuis quelques jours, les camps de la honte vivent au rythme d’une véritable rébellion des populations séquestrées qui dénoncent les conditions inhumaines dans lesquelles elles vivent depuis presque trois décennies. Privées de leurs droits les plus élémentaires, ces populations ont décidé de se révolter contre leurs geôliers afin de faire entendre leur mécontentement au monde entier.
Malgré la répression violente dont elles sont victimes de la part de l’armée algérienne qui a assiégé les camps de séquestration et a lancé ses soldats contre la population civile, et malgré les arrestations massives dans leurs rangs, les populations des camps ont continué leur mouvement de protestations et de révoltes contre les dirigeants du Polisario et leurs sponsors algériens.
Samedi, alors que l’armée algérienne pensait avoir mis fin par la répression au soulèvement, des jeunes Sahraouis ont lancé une grande opération de distribution de tracts dans lesquels ils appellent les habitants à la désobéissance, à la rébellion et à faire face à la répression et appeler à la levée du blocus qui leur est imposé depuis plus d’un quart de siècle.
Dépassés par l’ampleur de ce soulèvement, qui rappelle celui qui avait eu lieu en 1988, les dirigeants du Polisario ont fait appel à l’armée algérienne qui a pris les choses en main et dépêchant plusieurs unités équipées de matériel de répression des manifestations dans les camps de séquestration.      
Cette décision est intervenue suite au refus de certains membres de "l’armée" du Polisario d’exécuter les ordres de la direction du Polisario de mener une offensive contre la population civile.
Par ailleurs, et pour éviter que les informations sur le soulèvement dans les camps ne soient révélées au grand jour, l’armée algérienne et les mercenaires du Polisario ont décrété un blocus médiatique total sur toute la région de Tindouf. Pour ce faire, toutes les lignes téléphoniques ont été coupées.
Devant cette situation, les organismes internationaux de défense des droits de l’Homme observent un silence douteux qui frôle la complicité. Car comment se fait-il que des actes de répression contre une population civile séquestrée dans des camps au fond du désert algérien fasse l’objet d’une vaste opération de violence et que ses membres soient détenus et conduits vers des destinations inconnues sans qu’aucune ONG ou organisme international n’assume ses responsabilités pour exiger l’arrêt de cette répression et l’ouverture d’une enquête internationale sur ce qui se passe dans les camps de la honte ? Il s’agit tout simplement d’un complot du silence.

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