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Éditorial : Terrorisme économique

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La politique économique des USA ne diffère guère de leur stratégie politique qui privilégie leurs intérêts au détriment des lois internationales. Comme en politique, les responsables de l’économie américaine ne cessent d’élever des barrières tarifaires ou autres pour ériger un mur protectionnisme infranchissable . L’affairisme américain ne se dément jamais même quand ses débris vont jusqu’à broyer le commerce de leurs plus proches alliés. Les surtaxes imposées à l’importation de l’acier pour sauver un secteur en crise en sont un exemple édifiant. Ces mesures draconiennes prises au mépris des lois internationales du commerce ont suscité un tollé général auprès des pays exportateurs de ce métal. D’ailleurs suite à une plainte de ces derniers, l’OMC vient de leur donner raison en les autorisant à user des représailles économiques envers les USA. Mais c’est une peine perdue d’avance puisque personne n’oserait affronter une superpuissance capable d’enfoncer davantage le couteau dans la plaie. À preuve cette nouvelle loi américaine appelée curieusement « bioterrorisme » qui assujettit tout produit importé à de nouvelles procédures contraignantes. Arguant une protection de la population contre d’éventuels risques sanitaires liés au terrorisme. L’organisme de contrôle (FDA) exige les traçabilité du produit importé depuis sa naissance jusqu’à son arrivée aux Etats-Unis. La crainte d’un fictif terrorisme commercial exige de l’entreprise de véritables empreintes digitales qui vont de l’identification du fabricant en passant par le transporteur et l’entreprise d’emballage. Un parcours du combattant qui n’émeut point les faiseurs du budget américain tout contents que cette loi puisse contribuer davantage à limiter les importations. Une aubaine pour protéger les fabricants et les producteurs locaux dont le lobbying est déterminant dans les élections présidentielles. Ce n’est un secret pour personne que le business yankee n’a jamais eu un état d’âme, même quand ce profit expose le pays à des dangers comme celui du bourbier irakien. L’occupation de ce pays a profité à l’économie américaine qui a repris du poil de la bête alors qu’elle pataugeait dans une grave récession. Les industries de l’armement fonctionnent à plein régime, le taux du chômage baisse et la croissance connaît une courbe ascendante. L’industrie pétrolière n’est pas du reste puisque plusieurs sociétés ont signé des contrats juteux y compris celle très proche du vice-président Dick Cheney. Les observateurs avertis, qui avancent que le cabinet Bush avait déclenché la guerre pour sauver l’économie, n’ont finalement pas tout à fait tort. Le marketing américain a toujours prôné l’offensive, l’agressivité au détriment de toutes les valeurs et lois universelles. Le représentant personnel de Koffi Anan au Sahara marocain, James Baker, n’a-t-il pas opéré un revirement de 180 degrés dans son plan pour une affaire d’intérêts pétroliers dans la région ? Le plan Baker, qui voulait imposer un règlement au Maroc, sentait bien la logique travestie du business qui ignore la vérité incontestable de l’histoire et de la géographie du Sahara marocain.

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