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Éditorial : Un acquis précieux

C’est un pas très important que le gouvernement et ses partenaires socio-économiques viennent de franchir. Le nouveau code du travail était l’un des maillons de la chaîne d’investissement qui font défaut et son élaboration en concertation avec les syndicats est une réussite que l’on peut inscrire à l’actif de l’exécutif.
Le marché de l’emploi est désormais organisé dans un cadre juridique unifié précisant les droits et les obligations des employés et des employeurs. Les deux pourront développer une meilleure relation employant-employé car elle s’inscrira dans les limites d’un texte de loi consensuel, clair et ne prêtant à aucune confusion.
Une situation saine qui se répercutera sur l’investissement et encouragera les investisseurs étrangers à investir dans le pays. Car, depuis que le processus d’assainissement de l’environnement économique national avait commencé, le code du travail demeurerait un chantier que plusieurs équipes gouvernementales ont hésité à aborder. Aujourd’hui, il est prêt, et le gouvernement le présentera devant les deux Chambres du Parlement. Son adoption par les représentants de la nation, presque certaine vu les concertations qui ont marqué son élaboration, dotera le Maroc d’un outil de développement économique qui lui faisait défaut et qui freinait entre autre l’épanouissement du marché de l’emploi.
Cependant, il faut reconnaître que le code de travail constitue un acquis d’une grande importance, mais, il demeure d’autres chantiers dont les travaux sont à accélérer. Ainsi, le pays est appelé à développer son attractivité économique pour que les investisseurs tant nationaux qu’étrangers soient encouragés à y placer leurs capitaux. Aussi, des obstacles doivent être éliminés devant cet investissement.
Certes, il y a eu plusieurs initiatives louables dans ce cadre. On citera notamment l’encouragement de l’instauration des tribunaux de commerce, l’institution de la commission interministérielle des investissements, la création des Centres Régionaux d’Investissement chargés d’accélérer les délais de traitement des dossiers d’investissements, la promulgation de la charte de l’investissement, la baisse du coût de l’énergie, la loi de libéralisation du secteur bancaire, la réforme de la comptabilité, la nouvelle loi sur les sociétés anonymes, l’introduction d’un nouveau code de commerce et l’allègement des charges fiscales des entreprises.
Mais, au-delà de l’intérêt certain de toutes ces réformes, il y a lieu de reconnaître que le code de travail revêt une dimension particulière. Car, non seulement il permettra une meilleure appréciation du Maroc par les investisseurs, mais il aura des retombées sur tout le climat social au Maroc. Dans ce cadre, l’on espère qu’il permettra une meilleure célérité de la justice dans les affaires de contentieux du travail d’un côté, et une réduction de leur nombre puisqu’il prévoit d’autres moyens d’arbitrage entre employeur et employé.
Notons enfin qu’il s’agit certes d’un grand pas, mais qui n’est qu’un premier pas dans la marche de l’économie marocaine vers sa mise à niveau globale.

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