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Éditorial : Union des petits partis

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Le Conseil des ministres, qui s’est réuni jeudi 20 juillet sous la présidence de SM le Roi Mohammed VI, n’a pas adopté le projet de loi organique portant organisation de la Chambre des représentants. 
L’examen de ce texte, qui fait l’objet d’un débat houleux dans les milieux politiques nationaux et qui a été adopté le 29 juin dernier lors du Conseil de gouvernement, a été ainsi reporté à une date ultérieure. Ce report signifie-t-il une remise en question des conditions d’éligibilité des partis politiques aux élections législatives prévues en 2007 telles que définies dans la version préparée et adoptée par la majorité ? En tout cas, les petites formations y voient déjà un  espoir  de  révision du seuil de représentativité fixé à 7% et qu’ils considèrent comme un obstacle délibérément dressé devant eux par la majorité dans le but, disent-ils, de les empêcher d’accéder au Parlement. Une thèse contestée par les promoteurs du projet de loi qui rejettent toute accusation de tentative d’exclusion des petits partis tout en rappelant leur droit, en tant que majorité, à faire les réformes qu’ils voient opportunes tant que la finalité reste celle de lutter contre l’effritement du paysage politique national. S’agit-il du meilleur moyen pour le faire ?
Les contestataires du projet affirment que non. D’autant plus que des voix au sein de la majorité, elle-même, contestent la légitimité de la démarche et ont rallié le camp des opposants. C’est le cas notamment du parti du Progrès et du Socialisme (PPS). Seule l’Union socialiste des forces populaires (USFP) est montée au créneau pour défendre le seuil des 7%. Les trois autres formations adoptent, pour le moment, une attitude mitigée. Peut-on donc dire qu’il s’agit d’une stratégie préparée par la majorité pour exclure les petits partis ? Difficile de le croire vu l’absence d’une position unanime au sein de la coalition gouvernementale.
Alors qui veut que le seuil de représentativité soit aussi élevé et dans quel but ? Pour le moment, personne ne semble vouloir assumer une décision aussi lourde de conséquence et qui touche près de 30% des députés de la première Chambre. Car, il faut dire que, ensemble, ces petits partis forment un tiers des représentants de la nation. Une donne à prendre en considération. Mais au-delà des calculs politiques partisans, ces formations auraient pu, si elles avaient les mêmes affinités idéologiques, unir leurs forces pour préparer, dans le cadre d’une coalition, les élections de 2007. Cette représentativité éparpillée aurait pu devenir, dans ce cas, une force qui compterait dans le paysage politique. Si, aujourd’hui, ces formations ont pu parler à l’unisson pour dénoncer le projet de loi tel qu’élaboré par le gouvernement, rien ne les empêcherait a priori de s’unir autour d’un projet de coalition à l’occasion du prochain scrutin législatif.  

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