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Elections législatives : Des poids lourds s’affrontent à Salé Médina

A quelques mètres de la capitale du Royaume, la ville de Salé devra abriter une bataille électorale des plus rudes. C’est au niveau de Salé Médina que des ténors des grandes formations politiques s’affronteront pour décrocher l’un des quatre sièges réservés à cette circonscription. Avec des candidats aux élections du 25 novembre comme Abdelilah Benkirane, secrétaire général du PJD, Driss Sentissi, membre du bureau politique du MP et ex-maire de Salé, Noureddine Lazrak, membre du RNI et actuel maire de la ville, et Amine Sbihi, membre du bureau politique du PPS, Salé Médina est la circonscription de la mort par excellence. A ajouter à cette liste Abdelkader Elkihel, membre du comité exécutif de l’Istiqlal, et Arsalane Assamouzi, membre de l’USFP, deux jeunes ambitieux qui aspirent à renverser la donne face aux candidats favoris. Pour le PJD, M. Benkirane, dont le parti participe à la gestion de la ville de Salé qui connaît une forte présence des islamistes, aspire à réussir le même exploit des élections de 2007, à savoir l’obtention de deux sièges. Le patron du parti de la lampe, désigné par les structures régionales du parti à Salé comme tête de liste, se déclare confiant. Mais, il ne faut pas perdre de vue que l’affaire de Jamaâ Mouatassim, vice-maire de Salé, arrêté le 14 janvier dernier pour corruption et abus de pouvoir, puis remis en liberté provisoire, plane toujours sur le parti islamiste et risque, selon des sources locales, de nuire fortement à son image auprès des électeurs. Ainsi, pour le PJD, rien n’est encore acquis et il faudrait même s’attendre à des surprises. Même chose pour le MP de Mohand Laenser. Bien que Driss Sentissi, gendre du chef de gouvernement Abbas El Fassi, ait réussi à obtenir un siège au niveau de Salé Médina depuis la législature de 1997, soit trois mandats consécutifs, le MP va mal dans cette ville depuis le déclenchement de l’affaire des dysfonctionnements relevés par le rapport 2009 de la Cour des comptes au niveau de la gestion de la ville du temps de M. Sentissi. Pour le Rniste Noureddine Lazrak, l’actuel président de la commune urbaine de Salé, les affaires judiciaires risquent également de lui coûter très cher à l’image du PJD et du MP. Accusé de dilapidation de deniers publics, M. Lazrak, qui lui aussi brigue un quatrième mandat à la Chambre des représentants, a fait l’objet d’une plainte déposée auprès de la justice par des partis de l’opposition au sein du Conseil de la ville de Salé. Face à cette situation, les partis n’ayant pas obtenu de sièges lors des élections précédentes, et non des moindres, croient désormais en leurs chances. Le PPS, l’Istiqlal et l’USFP se proposent comme alternatives et misent, en tout réalisme, sur les affaires judiciaires portées sur des affaires de corruption pour faire tomber les ténors. Pour le parti du livre, c’est Amine Sbihi qui est en course. Ce politicien est de plus en plus sur le devant de la scène politique et médiatique car il n’est autre que le bras droit de Nabil Benabdellah, SG du parti.
Ceci dit, un rappel des résultats obtenus par ces partis au niveau de cette circonscription lors des élections de 2007 permet de confirmer le fait que la bataille s’annonce particulièrement rude à Salé. Le PJD avait obtenu la première place et a réussi à décrocher deux sièges à travers Abdelilah Benkirane et Abdellah Zouitene. Le MP est arrivé en deuxième place avec un siège pour Driss Sentissi suivi de Noureddine Lazrak du RNI. Pour leur part, l’Istiqlal et le PPS étaient arrivés respectivement en quatrième et cinquième places mais n’ont pas décroché des sièges.

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