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Elyazghi repart en guerre contre le PJD

Les propos rappellent, à s’y méprendre, les déclarations des socialistes et de Mohamed Elyazghi en particulier après les attentats du 16 mai 2003. Lors de son allocution d’ouverture des travaux de la quatrième session du conseil national de l’USFP, samedi dernier à Rabat, le premier secrétaire a fait un tour d’horizon de l’actualité nationale de ces derniers jours pour contester la posture de ceux qui se sont faits "les porte-voix de tous ceux qui s’immiscent dans nos affaires et nos institutions". Mohamed Elyazghi fait allusion à Youssouf Qaradawi et au PJD,  parti qui l’a invité à la cinquième rencontre que sa jeunesse a organisée à Meknès.
Le premier secrétaire de l’USFP ajoute qu’après toutes les enchères contre leur propre patrie, «ils (les islamistes) déclarent leur allégeance au mufti des chaînes satellitaires et se moquent de nos grands ouléma». Après avoir rappelé le démantèlement de la cellule de "Ansar Al Mahdi" et l’arrestation de membres du "Parti de libération islamique marocain", Mohamed Elyazghi en a conclu que la "responsabilité morale" des islamistes est toujours de mise comme cela avait été le cas après les attentats de Casablanca.
Pour le leader socialiste, la régression du référentiel national et l’émergence, en force, d’allégeances "ambiguës", appellent tous les acteurs politiques et tous les démocrates à barrer la route aux complots qui visent le processus démocratique et moderniste du pays et qui émanent des réseaux terroristes et des mouvements obscurantistes.
Mohamed Elyazghi en arrive finalement à appeler à l’adoption d’une charte nationale contre le terrorisme et le totalitarisme. Cette charte pourrait, selon M. Elyazghi, être discutée au sein des partis démocratiques avant de faire l’objet d’un processus d’adoption via un engagement public.
Interrogé par ALM, Saâd Eddine El Othmani, secrétaire général du PJD, estime que son parti "ne se sent nullement concerné par les propos de Mohamed Elyazghi". «La clarté doit être observée dans les propos des hommes politiques et nul ne peut s’arroger le droit de porter des jugements sur les autres partis», ajoute M. El Othmani pour qui "les élections ne doivent faire perdre la tête à qui que ce soit". Le patron du PJD conclut en affirmant que «nous sommes tous appelés à délaisser les petits calculs de côté et travailler à préserver les intérêts suprêmes du pays».
Un membre du secrétariat général de ce parti qui a requis l’anonymat, n’a pas mâché ses mots pour répondre au premier secrétaire de l’USFP. «Si nous suivons la logique de M. Elyazghi, nous lui répondrons que son parti et la gauche en général ont une responsabilité morale quant à la constitution du Polisario et donc une responsabilité morale vis-à-vis des centaines de victimes de ces longues années».
Ce député PJD déclare, en outre, que les leaders du Polisario ont d’abord fait leurs premiers pas au sein de la gauche marocaine. «Mohamed Elyazghi essaie de mélanger les cartes et profère des propos auxquels il ne croit pas lui-même», ajoute notre interlocuteur qui conclut que le patron des socialistes ferait mieux de "convaincre les Marocains des réalisations du gouvernement dont il fait partie ou de démontrer que le programme du PJD est inadapté".
A un an des élections, l’USFP et le PJD se retrouvent, de nouveau, face-à-face dans ce qui ressemble à des "échauffements" pour le scrutin législatif. Par presse interposée, ils ont déterré la hache de la guerre.

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