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Emploi, croissance, enseignement, santé… Ce que proposent les partis politiques

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La plupart des formations politiques ont finalisé leurs programmes électoraux en préparation au scrutin du 25 novembre. Tous plus ou moins ont élaboré leur diagnostic de la situation politique et socio-économique actuelle et leurs propositions pour y remédier. Mais pour les observateurs de la scène politique, malgré les différences idéologiques qui normalement doivent se traduire par des différences d’approches sur le terrain, les propositions faites par les partis dans leurs programmes paraissent se ressembler. Ceci est aussi remarquable au niveau du vocabulaire utilisé par les partis dans leur programme. Les mots «dignité» et «hogra» sont devenus de plus en plus en vogue dans la bouche des leaders politiques inspirés des manifestations de contestation populaire dans le cadre de la dynamique du «printemps arabe». Des mots devenus indispensables pour mobiliser le corps électoral.
Et cette ressemblance est due, selon un politique, au diagnostic flagrant pour tous. Il est question de 8,5 millions de nécessiteux. Concernant l’indice de développement humain, le Maroc est classé 114ème sur 180 pays. Le Maroc enregistre 176 milliards DH, soit 23% du PIB, de dette extérieure à fin juin 2011, 138 milliards DH de déficit de la balance commerciale à fin septembre 2011, soit +24% par rapport à fin septembre 2010, 19 milliards DH en 2002 à 68 milliards DH en 2010 concernant la facture énergétique entre autres indices montrant les chantiers auxquels doit se pencher le prochain gouvernement. Ce dernier devra trouver une solution aux déséquilibres de la gestion de la chose publique. Selon un politique : «Il n’y a donc pas 36 mille solutions» et c’est pour cette raison-là que les programmes des partis ont plusieurs points en commun. C’est ainsi qu’on retrouve parfois les mêmes mesures qui se résument souvent à la lutte contre la corruption, contre la pauvreté et l’exclusion et pour un meilleur niveau de vie. Ainsi, les chiffres par rapport à l’emploi, à la croissance économique deviennent, par exemple, les plus mis en exergue. C’est à qui des formations proposera le plus grand et le plus spectaculaire. Mais sommes-nous face à des programmes électoraux réalistes ou face à de simples promesses électoralistes ?
Selon le politologue Mohamed Darif, «le propre d’un programme, c’est d’être traduit en politiques publiques une fois la formation consacrée le 25 novembre est au gouvernement». Ces formations doivent ainsi expliquer comment et par quels moyens elles entendent réaliser leurs objectifs affichés en prenant en compte les contraintes et conjoncture interne et internationale notamment la crise monétaire, ainsi que les équilibres macroéconomiques, promus au niveau de constance primordiale par la nouvelle Constitution. Ainsi, c’est aux citoyens de distinguer entre les programmes réalistes et les promesses électoralistes, estime le politologue. Mais là encore, il faut du temps avant que les comportements du corps électoral soient rationnalisés et modernisés. Et ce pour qu’il prenne en compte les programmes des partis et non les promesses de certains et autres facteurs liés aux candidats, alors que le pays nécessite des institutions fortes.

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