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En attendant la mise à niveau

Maintenant que le choix du président de la Chambre des représentants est fait et que les traits généraux de la configuration du nouveau gouvernement deviennent de plus en plus visibles, les questions auxquelles doit répondre la prochaine équipe gouvernementale ne sauraient attendre fort longtemps. Elles sont connues pour le commun des mortels dans la mesure où elles étaient annoncées lors de la dernière campagne électorale. Mais là où les prémices du changement doivent prendre corps, c’est au niveau de la hiérarchie et de l’ordre des priorités. Outre les défis relevant des domaines économiques et sociaux, qui n’admettent aucun ajournement, la mise à niveau des institutions élues sur le plan communal revêt également une importance particulière. Il serait une tautologie que de rappeler le manque à gagner dans le domaine de la gestion locale si les élus municipaux et communaux étaient en mesure de répondre aux exigences de la gestion moderne de leur champ de compétence, tant sur le plan de la gestion des ressources humaines qu’en ce qui concerne l’exploitation rationnelle des richesses financières, économiques et environnementales dont disposent les communes.
Bien entendu, lors du mois d’août dernier, les membres des deux chambres du Parlement ont adopté une série d’amendements concernant les dispositions et articles de la charte communale, notamment en privant tout analphabète, n’ayant pas un certificat d’école primaire d’accéder à la présidence d’un conseil municipal ou d’une commune rurale. A cette rectification s’ajoute l’annulation de l’article 7 du dahir de 1976 portant sur la destitution du président .
Une véritable épée de Damoclès qui menaçait constamment le bon déroulement de la gestion locale. Bien entendu, les amendements sont nombreux, mais l’essentiel reste encore à faire, notamment en ce qui concerne l’éradication de la pollution politique dans bon nombre de communes, comme cela se manifeste à travers les phénomènes du nomadisme des élus entre les différentes formations partisanes. Or, comme on l’a vu récemment à l’occasion de la campagne électorale et des événements qui s’en suivirent, au niveau des partis politiques, il y a un hiatus énorme entre le discours et la pratique.
En effet, alors que tout le monde parle de l’assainissement de l’espace partisan et de la moralisation de la vie publique, dans le même moment les pratiques malsaines de corruption des électeurs et dces élus continuent de battre leur plein dans le milieu politique. il est désormais inadmissible de continuer encore à parler de l’unique responsabilité des agents d’autorité ou des citoyens pauvres et analphabètes, car tout le monde est responsable. Maintenant pour ce qui est du mode de scrutin à adopter à cet effet, il serait probablement mieux convenable de dire qu’il s’agit là d’une autre paire de manches. Mais toujours est-il que ce volet de réforme reste d’actualité.

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