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En attendant l’instauration de la paix

Les responsables de la Haute commission de Sécurité israélo-palestinienne devaient se rencontrer hier en présence de l’émissaire américain Anthony Zinni qui a proposé que le cessez-le-feu soit proclamé rapidement quitte à en discuter les modalités dans les prochains jours. Le document présente la vision américaine pour l’application du plan du directeur de la CIA, George Tenet, exige un arrêt des violences du côté palestinien comme condition au départ de Ramallah du Président palestinien, Yasser Arafat, pour participer au Sommet arabe, prévu mercredi et jeudi à Beyrouth.
Selon des sources d’informations, les Etats-Unis pressent Israël de permettre au président Arafat de se rendre au sommet arabe, et il sera difficile à Israël de s’y opposer, surtout en cas d’accord de cessez-le-feu, à moins d’un attentat sanglant entre-temps. Cependant, dans une déclaration lundi à la radio égyptienne, Ziad Abou Ziad, ministre palestinien chargé du dossier d’Al Qods Al Charif, a indiqué que le Président Arafat n’irait pas au sommet arabe sans «garanties internationales», en particulier américaines, sur la possibilité de retourner dans les territoires palestiniens. Bien entendu, à travers l’initiative du prince Abdellah de l’Arabie saoudite, les Palestiniens tentent d’arracher le plus d’acquis possibles et minimisent l’impact des concessions présentées à Israël de la part des pays arabes. Il va sans dire qu’il ne s’agit jusqu’à présent que d’une initiative dont on ignore les détails et les véritables intentions des puissances mondiales, en particulier les Etats-Unis d’Amérique, à son égard. Mais, au vu de son timing et de l’intérêt qu’elle a suscité, il semble que la majorité des pays arabes vont dans le sens de son adoption.
D’ailleurs, après des tractations qui ont duré plusieurs décennies, il s’avère que ce qui intéresse les forces d’occupation, c’est, avant toute chose, le démantèlement des infrastructures de la résistance palestinienne et de son Intifada . Au lieu d’encourager les forces palestiniennes modérées à gérer les négociations avec eux et à apaiser la tension qui prévaut dans cette région du monde, les Israéliens, à leur tête le gouvernement d’Ariel Sharon resserre l’étau autour de Yasser Arafat et de l’autorité palestinienne.
Pis encore, pour le gouvernement Sharon, les négociations signifient , en fait, l’abdication du peuple palestinien et la livraison de ses militants aux sionistes sur des plateaux d’argent ainsi que la liquidation des structures d’encadrement des masses; et ce, alors qu’au sein même de cet Etat colonial les voix appelant à la paix commencent à refaire surface et les manifestations de paix se multiplient de proche en proche.
Dans ce même ordre, des mouvements, nés récemment, à Israël appelle aux arrêts des hostilités, comme c’est le cas pour le Mouvement du 7ème jour qui estime que l’Etat sioniste, qui a gagné la guerre des six jours, n’arrive toujours pas à atteindre le septième jour : celui de la paix. Ceci dit, il n’en demeure pas moins important de souligner la concomitance du sommet de Beyrouth avec les menaces de frappes américaines à l’encontre de l’Irak. Des menaces qui pourraient accentuer la tension entre le monde arabe et musulman et les forces américaines.

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