Les grévistes clament leur innocence et réclament leur libération immédiate ou la révision de leurs procès. "Nous exhortons les frères islamistes incarcérés dans les prisons marocaines à mettre un terme à cette grève", indique un communiqué d’Ennassir, association de soutien aux prisonniers islamistes.
L’association lance cet appel pour "préserver la vie et la santé des détenus, mettre fin à la gêne et à la souffrance des familles et favoriser un dialogue fructueux entre les prisonniers et des responsables du ministère de la Justice qui ont entamé lundi des négociations dans différentes prisons".
"Les prisonniers sont dans leur quatrième semaine de grève et la santé d’une quarantaine d’entre eux s’est détériorée", affirme Ennassir.
Cette association, pour susciter un "climat de détente", a également annulé une manifestation qu’elle projetait d’organiser jeudi devant le siège du parlement à Rabat en solidarité avec les grévistes.
Ils ont été jugés après les attentats terroristes du 16 mai 2003 qui ont fait 45 morts dont 12 kamikazes à Casablanca. Environ 2.000 personnes ont été arrêtées et condamnées à des peines de prison après ces attentats, mais il n’en reste plus que 700 en prison, selon l’administration pénitentiaire.