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États-Unis : le monde tente de dissuader une bande de fanatiques chrétiens de brûler le Coran

© D.R

Le projet du pasteur Terry Jones du «Dove World Outreach Center» («Centre colombe pour aider le monde») de brûler 200 exemplaires du Coran le 11 septembre, jour anniversaire des attentats de 2001, vers 18h00 (22h00 GMT) à Gainesville (Floride, sud-est) a été dénoncé de par le monde.
Les condamnations sont venues en cascade des plus hauts responsables américains, du Vatican, du monde islamique et d’autres dirigeants du monde. Au Maroc, cette provocation a été également dénoncée (Voir réactions). Mais le petit groupe intégriste campe sur ses positions malgré les mises en garde du monde entier qui se multipliaient jeudi, notamment sur d’éventuelles réactions violentes des musulmans. Surtout que cet acte qui réunit une cinquantaine de membres censée glorifier le souvenir des victimes des attentats du 11-Septembre coïncidera cette année avec la fête de l’Aïd qui aura lieu dans la plupart des pays musulman autour du 10 septembre. En réaction, les autorités américaines disent craindre pour la vie de leurs soldats en Afghanistan. Le département d’Etat a souligné l’isolement du «très petit groupe» à l’origine du projet. L’égérie du «Tea Party» (ultra-conservateur, très religieux), Sarah Palin, ancienne candidate républicaine à la vice-présidence, condamne une «provocation inutile». Le Vatican dénonce «un geste de grave offense envers un livre considéré comme sacré par une communauté religieuse». Le secrétaire général de l’ONU-Ban Ki-moon, estime qu’un tel acte ne peut être soutenu «par aucune religion». En Indonésie, pays musulman le plus peuplé du monde, le président Bambang Yudhoyono a demandé instamment jeudi à Barack Obama d’empêcher l’initiative du pasteur Jones.  Le projet a suscité de vives réactions au Moyen-Orient. L’Iran assure que sa réalisation provoquera des réactions «incontrôlables». L’institution sunnite d’Al-Azhar au Caire, traditionnellement modérée, estime que «si le gouvernement (américain) ne parvient pas à l’arrêter (…) cela ruinera les relations de l’Amérique avec le monde musulman» et «constituera une opportunité pour le terrorisme». L’ancien Premier ministre britannique Tony Blair a condamné fermement l’intention d’un groupe intégriste chrétien de Floride de brûler le Coran, «encourageant plutôt les gens à le lire». Par ailleurs, le pasteur Terry Jones a affirmé mercredi qu’il ne reculerait pas : «Au moment où je vous parle, nous n’avons aucune intention d’annuler». «Le temps est venu pour nous de nous tenir debout pour combattre le terrorisme», a ajouté ce pasteur à la moustache et aux cheveux blancs, auteur d’un livre intitulé «L’Islam est diabolique». Mercredi, la municipalité de Gainesville a étudié sa réponse à la manifestation. Un porte-parole, Bob Woods, a indiqué à l’AFP qu’en brûlant le Coran, les responsables de la communauté religieuse violeraient l’article municipal 10-63 qui interdit les feux en plein air et risqueraient une amende de 250 dollars.

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