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Femme : La cause de l’avenir

Il y a près de trois ans, la question de la femme allait prendre subitement une grande ampleur dans notre pays, suite au fameux plan d’intégration. La polémique suscitée à propos de la situation de la femme allait déclencher le processus d’une représentativité politique féminine. Il a été d’abord question de quota spéciale pour la femme, ensuite vint la liste nationale qui présageait le gain de cause pour une réelle intégration de la femme aux affaires et à la chose publique en général. Il n’était plus question de se contenter de réajuster la Moudawana pour remédier à la problématique féminine. Aujourd’hui, elles sont 35 au sein de l’hémicycle. Comparée à la présence féminine dans la même enceinte dans un passé très récent, la nouvelle donne est un pas de géants. Ce qui ne reflète pas pour autant l’importance « statistique » des femmes dans la population nationale, ni la large envergure du vote féminin. Ni les normes internationales dans les pays avancés. Il faut rappeler aussi qu’elles sont quatorze à siéger aux bureaux politiques des partis auxquelles elles appartiennent. A cela s’ajoutent les innombrables déclarations, avec ou sans occasions, des différents acteurs politiques nationaux sur l’irréversible nécessité de la responsabilisation de la femme. Tous ces faits auguraient d’une présence aussi dimensionnée de la femme au sein du nouveau gouvernement.
Malheureusement les observateurs, qui y croyaient, se sont avérés un peu trop optimistes. On s’attendait à une grande surprise qui secouerait agréablement. Un geste qui donnerait plus que ce dont on avait droit. Mais… Trois femmes seulement font partie du nouvel Exécutif issu des urnes du 27 septembre dernier. Deux Secrétaires d’Etat et une ministre déléguée pour un gouvernement d’une quarantaine de portefeuilles. Même le fameux taux de 10% n’est pas acquis, car il fallait au moins la présence de quatre femmes dans le gouvernement de Driss Jettou. Une douche froide pour ceux et celles qui s’attendaient à voir plus de femmes faire partie du nouveau gouvernement, et qui sont en train de se lamenter sur le sort subi par les femmes politiques marocaines.
Après tant d’aspirations et d’attentes, et après que les revendications pro-féminines qui étaient attribuées aux progressistes sont devenues celles de tous les Marocains, la présence féminine reste très en deçà de la réalité affichée. Est-ce parce que les tâches politiques de la femme se limitent à la seule question féminine et familiale même dans tous ses contours ? Est-ce que la femme marocaine est incapable de faire ses preuves au niveau de l’apport en idées et en propositions au même titre que l’homme ? Ou s’agit-il simplement de cette réflexion rétrograde qui veut que l’on termine d’abord « les affaires d’hommes» pour se pencher, ensuite, sur celles des femmes ?

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