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Fermeté et audace

© D.R

ALM : Quelle est votre lecture du discours du trône ?
Driss Lachgar : C’est un discours qui a affirmé que les fondements de « La Oumma » sont intouchables. La continuité de la nation marocaine passe par la sauvegarde de ses fondamentaux. Il était nécessaire qu’un discours Royal réaffirme le côté sacré de cette donne. S’il est vrai, comme d’ailleurs rappelé à juste titre dans le discours Royal, les périodes de transitions sont des périodes pénibles et laborieuses, il est aussi indispensable de rester strict face aux excès. Les ententes et les consensus sont désormais révolus. La sauvegarde des fondamentaux primera devant toute tentative visant la déstabilisation du pays, référence faite à la relation entre la religion et l’Etat, l’unicité territoriale, l’intégrisme ou terrorisme. Le discours est aussi une réponse à ceux qui sèment le doute et les soupçons, malheureusement, bien représentés dans notre élite.
Les partis politiques sont appelés à mieux encadrer leurs membres. Qu’en pensez-vous?
Comme rappelé par Sa Majesté le Roi, la responsabilité est commune à tous les niveaux. La franchise Royale est de nature à situer la compréhension de la classe politique dans son cadre optimal. La loi organisant les partis politiques fixera assurément le cadre d’exercice des partis. Notre peuple est entièrement musulman, amazigh, pas de suprématie ni régionale, ethnique ou raciale. Les partis de circonstance n’ont plus de place sur la scène politique. Nous à l’USFP, telle a été, et restera notre référence.
La complicité des élus et autres agents d’autorités dans la prolifération des bidonvilles a été clairement condamnée. Quel est votre commentaire ?
Toutes les nations, de par le monde, se sont attaquées en premier « aux enceintes de la misère » source de danger continuel. Le Maroc se doit de se mobiliser. Une refonte globale de notre politique d’habitat est à engager. Un cadre de vie décent est le minimum que nous devons à nos concitoyens. Saviez-vous que pour emmener certains de nos morts au cimetière, dans certains quartiers de Rabat notamment, le mort est maintenu dans la position debout, tellement la ruelle est étroite ? Il est plus qu’urgent de s’attaquer à ces enceintes de la misère.
Le discours Royal a mis l’accent sur les notions de contrôle et d’audit pour une gestion publique optimale. Comment imaginez-vous ce contrôle ?
Le contrôle et l’audit sont à institutionnaliser. Aucune prospérité économique n’est envisageable sans justice équitable mais surtout rapide ou sans contrôle continu. L’ère de la promotion sociale d’un élu est révolue. Si c’est le profit qui est visé en premier, se reconvertir en entrepreneur est plutôt à envisager que de se lancer en politique !

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