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Fès : l’Istiqlal déçoit les electeurs

À Fès, les résultats des élections communales ont été marqués par la prédominance du parti de l’Istiqlal avec 23 membres au Conseil de la ville suivi de l’Union Socialiste des Forces Populaires qui a obtenu 14 sièges. Le Parti de la Justice et du Développement est arrivé en troisième position avec 9 sièges. Le reste des sièges du Conseil de la ville qui compte 81 membres est réparti comme suit : PPS : 7 ; FFD : 3 ; SAP : 5 ; RNI : 5 ; MP : 5 ; MNP : 2 ; PND : 2 ; MDS : 2 ; PCN :1 ; PCNI : 1 ; PGSU : 1 ; PDI : 1. Cette carte politique indique à première vue que la course pour la mairie sera jouée entre le parti et de l’Istiqlal et l’USFP. En principe, ces deux formations ont toutes les deux de fortes chances de rassembler une majorité au sein du Conseil et d’obtenir ainsi le poste de maire. Et, bien que certains observateurs affirmaient au lendemain des élections que c’est le parti de Abbas El Fassi qui présiderait au destin de la ville vu le score qu’il a obtenu, cette probabilité est en train de s’amoindrir au fur et à mesure que les jours passent et ce pour différentes raisons. D’abord, si tout le monde pensait que M’Hamed Douiri serait le candidat istiqlalien pour la mairie de Fès considérant qu’il était évident que ce parti choisisse son doyen pour ce poste, la direction centrale du PI en a décidé autrement. Ainsi, le candidat au poste de maire de la ville ne serait autre que le fameux Hamid Chabat. On affirme de source informée que c’est Douiri lui-même qui aurait fait pression sur la direction du parti pour que Chabat soit choisi en tant que candidat istiqlalien à la mairie. Un choix qui n’a même pas bénéficié du soutien de tous les membres istiqlaliens dont la majorité aurait préféré que ce choix ait été porté sur Douiri ou Abdelhak Tazi. Ne faisant pas l’unanimité dans son propre parti, Chabat provoque la même réaction chez la majorité des habitants de la ville. Il est donc peu probable que son élection puisse prospérer. De même que chez les milieux des hommes d’affaires de la capitale spirituelle du Royaume qui voient dans la candidature de Chabat un véritable danger pour la ville. Pour eux, cette candidature est entièrement contradictoire avec l’esprit de la nouvelle charte dont le principal but a été de doter les six grandes villes de personnes capables de s’ériger en tant qu’interlocuteurs capables de représenter leur ville tant au niveau national qu’international. Or, affirment les connaisseurs des affaires locales, Chabat n’est pas le profil idéal puisqu’il a un niveau d’instruction très limité. D’autant plus que sa gestion des affaires de la ville a été vivement critiquée par les habitants de la ville. Les craintes de l’opinion publique sont d’ailleurs justifiées puisqu’il semblerait que la direction centrale de l’USFP aurait décidé de s’allier avec le PI. Mais, à Fès, cette décision pourrait être récusée par les dirigeants locaux de la formation socialiste. Ces derniers auraient même reçu des propositions de soutien de la part des autres formations représentées dans le Conseil de la ville pour faire face à la candidature de Chabat. Si la section locale de l’USFP arrive à prendre cette décision, il est fort probable qu’elle présente l’ex-président de la communauté urbaine, Abderrahim Filali Baba. Une candidature qui serait soutenue par le PJD qui s’oppose catégoriquement à Chabat. Partant de ces données, Fès enterrait dans les annales de ces élections pour avoir fait l’exception au niveau national en matière d’alliances.

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