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Fête du Trône : le Royaume maintient le cap du développement

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La consécration de la démocratie locale et la modernisation des structures de l’Etat sont à l’ordre du jour. Avec la régionalisation avancée initiée par SM le Roi Mohammed VI, le Maroc se lance, désormais, à pas sûrs dans le processus de reconfiguration de la relation entre l’administration centrale et les instances régionales. Il s’agit de l’un des chantiers les plus importants ayant marqué les onze ans du nouveau règne. Le processus de régionalisation est entré, le 6 novembre 2008, dans une nouvelle phase avec l’annonce par SM le Roi, dans son discours à la Nation à l’occasion du 33ème anniversaire de la Marche Verte, du «lancement de la dynamique d’une régionalisation avancée et graduelle, englobant toutes les régions du Maroc, avec à leur tête la région du Sahara marocain». Moins d’un an et demi après, ce chantier structurant est passé au stade de la concrétisation. Le 3 janvier 2010, le Souverain a annoncé dans un discours à la Nation l’installation de la Commission consultative de la régionalisation (CCR). «La régionalisation élargie escomptée n’est pas un simple aménagement technique ou administratif. Elle traduit, plutôt, une option résolue pour la rénovation et la modernisation des structures de l’Etat et pour la consolidation du développement intégré», avait souligné le Souverain. La mission confiée à cette commission étant l’élaboration d’une conception générale de la régionalisation avancée. Composée de plusieurs personnalités de diverses sensibilités et présidée par Omar Azziman, la CCR devait rendre sa copie fin juin dernier. Toutefois, le délai qui lui a été accordé pour conclure ses travaux a été prorogé, à sa demande, jusqu’à la fin de l’année en cours. L’objectif étant de permettre à cette commission de maintenir une cadence soutenue, de travailler en profondeur et de programmer son action dans la sérénité. Suivant la feuille de route tracée par SM le Roi, consistant en l’association «de toutes les forces vives de la Nation à l’effort de conception générale de ce projet», la CCR a entamé sa mission, trois semaines après sa mise en place, par la consultation des partis politiques. Ainsi, les formations politiques ont exposé à tour de rôle leur vision devant la Commission présidée par M. Azziman. Par la suite, c’était le tour aux syndicats, au patronat et aux différentes composantes de la société civile d’apporter leurs contributions dans le cadre de la consécration de la démarche participative. «Conformément à l’approche participative dont Nous avons ancré l’usage dans toutes les réformes majeures, Nous appelons la commission à un travail d’écoute et de concertation avec les instances et les acteurs concernés et qualifiés», avait affirmé le Souverain. La commission consultative sur la régionalisation est invitée à s’attacher à mettre au point un modèle maroco-marocain de régionalisation, issu des spécificités de notre pays. Ainsi, SM le Roi avait appelé la CCR à élaborer une conception générale de la régionalisation s’appuyant sur quatre fondamentaux. Il s’agit en premier lieu de l’attachement aux sacralités et aux constantes de la Nation, notamment l’unité de l’Etat, de la Nation et du territoire. Deuxièmement, la régionalisation doit consacrer le principe de solidarité, dans le sens où elle «ne doit pas se réduire à une simple redistribution des compétences entre le centre et les régions».
Le troisième principe étant la recherche de l’harmonisation et de l’équilibre. Il est question dans ce cadre de la prévention des interférences et des conflits de compétences entre les différentes collectivités locales, les autorités et les institutions. Le quatrième principe se rapporte, pour sa part, à l’adoption d’une large déconcentration dont la mise en œuvre effective est indispensable pour une régionalisation judicieuse. SM le Roi avait, par ailleurs, émis le souhait de voir le chantier de la régionalisation élargie déboucher sur trois objectifs majeurs. Il s’agit, tout d’abord, de l’avènement de régions à part entière viables et stables dans le temps, fondées sur des critères rationnels et réalistes, inhérents à un système de régionalisation nouveau. Le deuxième objectif étant l’émergence souhaitée de conseils démocratiques disposant des prérogatives et des ressources dont ils ont besoin pour prendre en charge le développement régional intégré. Le troisième objectif intéresse, quant à lui, le Sahara marocain. Il est question, selon le Souverain, de placer les provinces du Sud parmi les premiers bénéficiaires de la régionalisation avancée. Le chantier structurant de la régionalisation avancée devra déboucher en définitive sur un remodelage de la relation de l’Etat avec les entités territoriales. Il s’agit d’un chantier qui constitue un tournant majeur dans les modes de gouvernance territoriale et qui amorce une nouvelle phase des réformes institutionnelles majeures du Maroc tournée résolument vers le processus de modernisation des structures de l’Etat sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI.


 Les provinces du Sud parmi les premières bénéficiaires de la régionalisation

«Nous entendons, entre autres objectifs majeurs, placer nos provinces du Sud récupérées parmi les premiers bénéficiaires de la régionalisation avancée», avait affirmé SM le Roi Mohammed VI, dans un discours à la Nation, le 3 janvier dernier. «Le Maroc, en effet, ne peut se cantonner dans l’immobilisme, alors que les adversaires de notre intégrité territoriale s’évertuent à entraver le processus onusien visant à trouver une solution politique réaliste et mutuellement acceptable au conflit artificiel suscité autour de ces provinces, solution fondée sur Notre Initiative d’autonomie, réservée au Sahara marocain», avait souligné le Souverain. Ainsi, le chantier de la régionalisation avancée et la proposition d’autonomie n’excluent pas l’une l’autre mais se complètent. «Cette initiative, forte de la crédibilité onusienne, reste toujours de mise pour toute négociation sérieuse et responsable devant conduire au règlement réaliste et définitif souhaité», avait rappelé le Souverain. Selon les observateurs, la mise en place du système régionalisation élargie par le Royaume constitue une réponse claire aux tentatives des adversaires de l’intégrité territoriale de maintenir le statu quo autour de l’affaire du Sahara marocain. Ainsi, face à l’immobilisme de l’Algérie et sa création le Polisario et leur campement sur la solution du référendum version indépendance aujourd’hui devenue obsolète, le Maroc tente, à tout prix, de faire bouger le processus de règlement du conflit qui n’a que trop duré. A noter que les quatre rounds de négociations de Manhasset et les deux dernières rencontres de négociations informelles n’ont pas permis de rapprocher les positions des parties.

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