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Grogne dans les hôpitaux de l’Etat

Suite à une décision de ses bureaux locaux des facultés de médecine dentaire, réunis le 9 du mois dernier, à Rabat, le syndicat national de l’Enseignement supérieur a observé une grève de 72 heures, les 26, 27 et 28 mars 2002 dans les secteurs de l’Enseignement et de la Santé.
Le premier jour de la grève s’est distingué par la tenue d’assemblées générales dans les différents établissements concernés.
Le lendemain, s’est tenue, à Rabat, une assemblée regroupant l’ensemble des enseignants chercheurs des facultés de médecine et de Médecine dentaire.
Dans le même ordre, et au vu de l’absence d’une réponse satisfaisante pour les grévistes, il a été décidé de recourir à un nouveau débrayage dans les semaines qui viennent.
Leurs doléances portent, selon le SNESup, sur quatre points , à savoir :
– La publication d’urgence des décrets d’application concernant la création des CHU de Fès et Marrakech ; et ce, surtout que les conditions de travail et de formation dans ces centres passent par une crise sans précédent.
– La révision du complément de rémunération du ministère de tutelle.
– La prolongation de la durée de l’exercice du TPA ( Temps partiel aménagé) dans l’attente de la création des cliniques universitaires comme prévu dans la loi de l’exercice de la médecine.
– La publication des accords passés avec le ministère de l’Enseignement supérieur concernant les amendements du statut des enseignants de médecine et le règlement des problèmes restés en suspens.
Selon Dr. Najib Jilali, militant du SNESup à Casablanca, les protestations des médecins du CHU s’adressent à la fois au ministère de la Santé et à celui de l’Enseignement supérieur.
En ce qui concerne le domaine de la Santé, il a rappelé les conditions précaires dans lesquelles se débattent les médecins du secteur public, particulièrement, en raison de la réduction du budget consacré à l’équipement et au fonctionnement de ce département.
Une réduction qui a touché, à son avis, la plus grande partie de ce budget. Dans le même ordre, les conditions de vie des médecins concernés a connu une nette dégradation, comme cela se manifeste à travers l’ignorance du chapitre consacré à l’indemnisation des enseignants du CHU. Ceci dit, alors que les élections approchent, les agents de la Santé publique et de l’enseignement, toutes catégories confondues, expriment leurs craintes de voir leur secteur se sacrifier sur l’autel d’une propagande électorale indirecte. Des craintes exprimées, également, par les responsables de certaines instances financières internationales, en visite récemment au Maroc.

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