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Gros soucis pour la sécurité des pèlerins

Combien d’entre-vous ne s’étaient-ils pas rués sur leur téléphone pour avoir des nouvelles d’un proche parti en pèlerinage à la Mecque, après avoir appris l’effondrement d’un hôtel dans les Lieux saints ? La vétusté des bâtiments et le non-respect des mesures de sécurité ont transformé le pèlerinage en une véritable aventure à haut risque. Nos pèlerins y vont, mais on ne sait jamais s’ils en reviendront vivants. Le drame de l’effondrement de l’hôtel « Le Joyau du Golfe » ayant fait plus de 70 morts a tiré une sonnette d’alarme qui devait retentir depuis bien longtemps. Les autorités saoudiennes se sont rendu compte de l’urgence qu’il y avait à imposer à l’ensemble des hôtels une mise à niveau en matière de sécurité. Cela voulait dire tout simplement que de nombreux hôtels, la bonne majorité, n’avaient plus le droit d’accueillir les pèlerins jusqu’à ce qu’ils soient conformes aux nouvelles normes. Un énorme problème pour les agences de voyages qui se retrouvaient face au problème : où loger les pèlerins ? Une véritable crise à la suite de laquelle plusieurs agences de voyages ont dû faire le déplacement en Arabie Saoudite pour chercher des solutions. La Fédération nationale des agences de voyages du Maroc (FNAVM) a eu gain de cause en fin de compte.
Son président, Mohamed Fouzi Zemrani, revenu, jeudi 23 novembre, d’Arabie Saoudite s’est dit très optimiste. « L’embargo a été levé et les autorités saoudiennes ont délivré une autorisation aux hôtels à condition que ces derniers remplissent leur engagement en matière de travaux liés aux normes de sécurité après la période du Haj », déclare-t-il. Le lobbying des agences de voyages a apporté ses fruits et en ce moment même, d’après leur fédération, les autorités saoudiennes travaillent d’arrache-pied le week-end (jeudi et vendredi) pour l’examen des plans des établissements devrant accueillir les pèlerins. « Les hôtels 5 étoiles et 4 étoiles (catégorie A et B) ainsi que ceux classés 3 étoiles (catégorie A) sont autorisés pour le moment à accueillir nos pèlerins », explique M. Zemrani.
Les pèlerins n’auront plus qu’à valider leurs contrats avec l’agence de voyages qu’ils ont choisie et à apposer le code barre sur leur visa haj. « Tant que je n’ai pas vu tous les détails, je reste sur mes gardes. D’ailleurs, je suis en contact continu avec les membres de la délégation restés sur place pour suivre l’évolution du dossier afin qu’il n’y ait aucun problème ».
Il ne faut pas oublier que le Haj reste un marché juteux pour les agences de voyages qui acheminent chaque année des milliers de pèlerins à La Mecque.
Le quota qui leur a été accordé cette saison est de 9.500 places, épuisées en un temps record. D’après la FNAVM, la demande a été si grande qu’elle a dépassé de loin ce nombre et ce n’est pas la première fois que ce constat est émis à l’occasion de l’évaluation de l’offre et de la demande en période de pèlerinage. Le marché profite tout naturellement de cet engouement en augmentant les prix qui flambent carrément pour se situer entre 40.000 et 60.000 DH. On peut même trouver des offres encore plus coûteuses pour des pèlerins VIP. 
Au-delà des offres, les agences de voyages sont tenues par le gouvernement à respecter la durée de séjour des pèlerins à La Mecque et qui ne devra être de 28 jours au minimum et de 30 jours au maximum. Elles sont également tenues à veiller au transport aller-retour des pèlerins de chaque préfecture et chaque région. Les pèlerins qui auront choisi une agence de voyages ne doivent pas non plus retirer leur billet afin que l’agence puisse les réunir et éviter qu’il y a désorganisation.
Les préparatifs au pèlerinage s’accélèrent, alors que le problème de la sécurité des infrastructures sur place n’est pas tout à fait résolu. Le 4 décembre, le premier convoi partira de la région de l’Oriental vers les Lieux saints. D’ici là, prions !

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