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Hamid Chabat met l’ensemble du parti de l’Istiqlal en difficulté

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Rien ne va plus à l’UGTM depuis le 4 décembre dernier, jour auquel le secrétaire général de ce syndicat a été démis de son poste. Que s’est-il réellement passé ce jour-là ? Quel est l’objet du différend qui a fait sauter Mohamed Benjelloun Andaloussi de son poste de secrétaire général du syndicat istiqlalien ? La raison apparente est la question du « report » au 30 janvier 2009 du congrès de la centrale syndicale, prévu initialement les 12, 13 et 14 décembre 2008. M. Andaloussi explique cette demande de report par le fait que les conditions n’étaient pas encore réunies, alors que Hamid Chabat, le SG-adjoint du syndicat, pense que c’était une tentative de «diversion» de la part de M. Andaloussi. «Faux, c’est archi-faux», crie M. Andaloussi. Ce dernier accuse le maire de Fès, Hamid Chabat, d’avoir voulu précipiter la tenue du congrès de l’UGTM dans l’objectif non déclaré de faire main basse sur le syndicat et s’assurer une entrée en force au prochain congrès du parti de l’Istiqlal, annoncé pour le mois de janvier 2009. «Hamid Chabat voulait cumuler son poste de maire de Fès et celui de secrétaire général de l’UGTM pour peser de tout son poids dans le congrès du parti de l’Istiqlal», estime Benjelloun Andaloussi. Hamid Chabat, lui, rejette cette accusation, en reprochant à son adversaire «la confusion  entre ce qui est politique et syndical». Le maire de Fès pense, par ailleurs, que le bilan de M. Andaloussi à la tête de l’UGTM n’est pas à la hauteur des attentes. «Le bilan que j’ai réalisé au bout de deux ans et demi de mandat à la tête de l’UGTM est positif. Vu l’ampleur des problèmes dont j’ai hérité lors de mon investiture, je peux avancer sans risque d’exagération que ce bilan est plus que positif», rétorque M. Andaloussi. Un autre son de cloche est relevé chez M. Chabat. «On ne peut pas gérer un syndicat moderne avec une mentalité des années cinquante», a-t-il martelé, en accusant également M. Andaloussi de vouloir susciter les conflits et la division au sein de la centrale syndicale. En clair, M. Chabat en veut à M. Andaloussi d’avoir voulu monter contre lui les 500 membres de l’université autonome de l’enseignement relevant de l’UGTM, en perspective du congrès du syndicat. «M. Andaloussi avait prévu pour le 11 décembre une réunion avec les 500 membres de l’université autonome de l’enseignement. Il voulait alors rallier les membres de cette université pour s’assurer une marge électorale confortable, et précisément se faire élire au comité exécutif lors du prochain congrès du syndicat», relève M. Chabat. Face à cette cascade d’accusations et de contre-accusations, c’est l’UGTM qui trinque. En attendant le congrès prévu à fin janvier 2009, le syndicat istiqlalien continuera de ramer pratiquement sans pilote à bord. Si ce n’est le président de la commission préparatoire du congrès, qui n’est autre que Hamid Chabat. 

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