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Hammou Ouhelli : «Le décret redynamise l investissement dans la filière»

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ALM : Un nouveau dispositif législatif a vu le jour concernant le contrôle des viandes foraines. Quelles sont vos impressions dans ce sens ?
Hammou Ouhelli : Nous sommes satisfaits de ce pas. Il faut dire que ce décret marque une importante évolution de la filière. D’ailleurs, nous attendions ce dispositif depuis bien longtemps. Cette réforme est courageuse. Ceci se traduit par l’engagement de deux départements ministériels, à savoir le ministère de l’agriculture et de la pêche maritime et le ministère de l’intérieur. Cette synergie est perçue par l’ensemble des professionnels du secteur comme un message fort, une volonté claire de promouvoir la filière.

Quelle lecture faites-vous des principales nouveautés apportées par ce décret ?
Il est utile de signaler que le décret nous permet d’atteindre l’un des objectifs prioritaires formulés par le contrat-programme 2009-2014. Il s’agit dans ce sens de promouvoir l’investissement à travers la mise en œuvre d’abattoirs modernes garantissant ainsi au consommateur une viande de qualité. Au moment où nous accusions un retard sur ce point, le décret vient redynamiser ce volet, permettant à 8 abattoirs privés de voir le jour et la mise à niveau de 10 autres municipaux. Parmi les nouveautés à mettre en relief : la possibilité de vendre la viande rouge dans les différentes communes à condition qu’elle provienne des abattoirs agréés répondant à toutes les normes de qualité.

Le contrat-programme de la filière arrivera à terme dans deux ans. Quelles ont été les réalisations à ce jour ?
Nous avons atteint presque tous les objectifs fixés à l’horizon 2014. Nous sommes dans ce sens à 97% de la productivité globale déterminée par le contrat-programme. Cette feuille de route est une première dans l’histoire de la filière. C’est pour la première fois que nous organisons le secteur en amont et en aval. Cela nous a permis de cerner tous les problèmes et de les discuter avec l’ensemble des professionnels. Sur le plan législatif, une loi sur l’interprofession verra le jour et concernera, outre la filière de la viande rouge, l’ensemble des filières agricoles.  Parmi les principales réalisations comprises par le contrat programme, l’encouragement étatique de l’amélioration génétique, la mise en place d’un cadre de formation dans le métier de viande. Car la modernisation du secteur nécessite avant tout une main-d’œuvre qualifiée, chose qui va être bientôt assurée par le Zoopôle de Casablanca visant à former dans les viandes rouges, aviculture et la filière laitière.

Qu’est-ce qui manque à la filière ?
La filière évolue à pas sûrs. Il ne nous manque qu’une réelle prise de conscience du consommateur.
Les Marocains doivent être exigeants quant à ce qu’ils consomment et percevoir les efforts consentis en termes d’investissement et de modernisation de la filière. Nous devons être réconfortés par l’ensemble des associations du consommateur pour éviter les erreurs du passé et pallier tous les problèmes favorisant la consommation de viande insalubre.

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