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Hassan Tarek : «La relation entre l’USFP et le gouvernement El Fassi a toujours été fragile»

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national de l’USFP ont appelé au retrait du gouvernement. Qu’en pensez-vous ?
Hassan Tarek : Comme point de départ de l’analyse, il faut dire que la relation entre l’USFP et le gouvernement Abbas El Fassi a toujours été fragile. Depuis le début de l’année 2008, on avait conçu au sein de l’USFP la position de la participation critique au gouvernement. Il était question à ce moment-là de participer à ce gouvernement tout en gardant une certaine distance. Ceci dit, et après le congrès du conseil national de Bouznika, cette participation a été recadrée pour déboucher sur une nouvelle formule. Depuis lors, le maintien de cette participation a été conditionné par la réalisation de certaines réformes politiques et constitutionnelles. En gardant à l’esprit cet historique essentiel, on comprend que la relation entre le parti et le gouvernement actuel a toujours été en question. Ce n’est pas un acquis définitif. Il faut aussi dire que l’appel au retrait est motivé par le contexte actuel marqué à la fois par les mutations géantes qui secouent le monde arabe ainsi que le contexte interne, à savoir l’effet du 20 février.

Le bureau politique a fait la sourde oreille à cet appel lors de la réunion du conseil. Comment expliquez-vous cela ?
Le communiqué final du conseil national de l’USFP est clair. Il fait la liaison entre le maintien de la participation au gouvernement et la mise en place d’un agenda précis des réformes politiques et constitutionnelles. L’USFP va actuellement engager des discussions avec ses alliés, notamment le parti de l’Istiqlal et le PPS sur cet agenda. Par la suite, la concertation sera élargie à l’ensemble des composantes de la majorité gouvernementale pour élaborer une conception générale à propos des réformes qui devra être présentée à SM le Roi. En fait, l’aboutissement de ce processus sera particulièrement décisif pour le maintien ou la suspension de la participation au gouvernement.

Certains diraient que le conseil national de dimanche a montré que le fossé entre la jeunesse et la direction de l’USFP s’est élargi davantage. Que répondez-vous à cela?
Cela est une approche simpliste que d’avancer qu’il y a une distance entre les revendications des jeunes et la position de la direction du parti. Le conseil national du parti est l’instance de décision et c’est lui qui oriente la conduite du parti. Il y a actuellement une dynamique très positive au sein du parti. D’ailleurs, l’USFP est le seul parti qui a décidé de tenir une réunion extraordinaire de son conseil national pour débattre de la conjoncture politique actuelle. L’USFP est au centre de la dynamique que connaît la société marocaine actuellement. Il n’est ni contre elle ni loin d’elle.

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