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Hejira, Mansouri et les autres

Un Istiqlalien pure souche

 Istiqlalien jusqu’à la moelle. Fils de nationaliste, Ahmed Taoufik Hejira est d’abord et avant tout un militant. Âgé de 46 ans, il est en charge d’un des secteurs clé du développement socio-économique au Maroc, l’habitat en l’occurrence. «L’homme qu’il faut à la place qu’il faut», dit de lui le Premier ministre Driss Jettou après sa nomination en tant que ministre délégué chargé de l’Habitat et de l’Urbanisme. C’est que l’homme traîne derrière lui une grande expérience en la matière.  Titulaire d’un doctorat de troisième cycle en Urbanisme de l’université de Montréal en 1983, il intègre le ministère de l’Habitat la même année au sein duquel il occupe plusieurs fonctions, participant ainsi à l’élaboration de la plupart des stratégies gouvernementales du secteur ces vingt dernières années. Une période durant laquelle il n’omet à aucun moment son action partisane.

La force retenue

 Saâd Eddine El Othmani, secrétaire général du PJD, est né le 16 janvier 1956 à Inez dans le cœur du Souss. Son père était un "Alem". A l’âge de 27 ans, il obtient une licence en Chariaâ Islamique de la Faculté de Chariaâ d’Aït Melloul. Trois ans plus tard, en 1986, il décroche également un doctorat en médecine de la Faculté de Médecine et de Pharmacie à Casablanca. Saâd Eddine El Othmani choisit la spécialité psychiatrique et travaillera dans le fameux hôpital psychiatrique de Berrechid pendant plusieurs années. Il rejoint Rabat en 1998, un an après son élection comme député de Tiznit. Son arrivée dans la capitale coïncida, en fait, avec sa désignation comme directeur du siège du PJD, en 1998. Sa relation avec le parti commence dès le premier jour, en 1996, date à laquelle il fut élu membre du secrétariat général. En 1999, il devient secrétaire général adjoint. A la suite du congrès de 2004, Saâd Eddine El Othmani devient secrétaire général du parti. Parmi ses centres d’intérêt, citons notamment la bioéthique. Il est d’ailleurs souvent sollicité par plusieurs associations et organismes internationaux dans ce domaine.

Un fin négociateur

 Mustapha Mansouri, 52 ans, est un homme de défis. Le ministre de l’Emploi, des Affaires sociales et de la Solidarité  est le porte drapeau de son parti politique le Rassemblement National des Indépendants (RNI). Ce natif de Nador, dont il est député, a aussi occupé le poste de président du Groupe RNI au Parlement (1992-1998) et de président de la région orientale et du conseil municipal d’ Al Arroui.
Sa gentillesse et son tempérament calme n’ont d’égal que son sens aigu des négociations. D’ailleurs, pour l’exercice de sa fonction ministérielle, vaut mieux être conciliant. Connu pour sa pédagogie prononcée, le professeur universitaire n’hésite pas à adapter son langage en fonction de ses dossiers. Au sein de son parti, l’homme est plutôt apprécié. Ses idées fédératrices lui permettent de collaborer, en bonne intelligence, avec les différentes tendances du RNI. Mustapha Mansouri a aussi occupé le poste de ministre du  Transport et de la Marine marchande ainsi que celui  de l’Industrie, du Commerce, de l’Energie et des mines.

Un homme de cœur et d’action

 Mohamed El Gahs est natif de Taza. Brillant élève, il « tombe » dans la politique à un âge précoce et fait ses preuves dans les rangs de la jeunesse USFP. Il part en France pour des études de Droit à Nancy, puis de journalisme à Strasbourg en France. Titulaire d’une maîtrise en sciences économiques, d’un DEA en gestion et d’un DES en journalisme, il décline plusieurs offres pour rentrer au Maroc, en 1993, pour s’occuper de « Libération », le journal de l’USFP qui passe alors à une périodicité quotidienne. En France comme en Europe, El Gahs assume plusieurs responsabilités au nom de l’USFP. « Bouabidiste » convaincu, il est élu à la commission administrative des socialistes en mars 2001 et arrive à arracher son siège de député à Bernoussi-Zénata en septembre 2002. Quelques semaines plus tard, il fera partie du gouvernement Jettou en tant que secrétaire d’Etat chargé de la Jeunesse. Il y a près de deux semaines, El Gahs intègre le conseil national de l’USFP. Il figure désormais dans le bureau politique de l’USFP où il a été élu en cinquième position.
Mohamed El Gahs est marié sans enfants, sinon 200.000 gamins (es) qu’il s’apprête à envoyer en colonies de vacances.

Le sens des gens

 Mohamed Sajid est un homme rôdé à la fois à la vie politique et à la gestion. Elu maire de la ville de Casablanca depuis le 23 septembre 2004, M. Sajid est devenu l’homme sur qui les habitants de la mégalopole comptent pour réorganiser leur ville. Entouré d’une équipe de fidèles collaborateurs, il s’est attelé à la décongestion de l’agglomération que connaît Casablanca. Le dernier chantier en date : l’affichage urbain. Cette pratique, qui a prospéré depuis quelques années, a mis à mal l’esthétique de la mégalopole. 
Ce sens de la gestion, M.Sajid ne le doit pas au hasard. Diplômé de l’Ecole supérieure de commerce de Lille, il a brillé dans la gestion de nombreuses activités dans le domaine de l’industrie, notamment dans le secteur textile et l’immobilier. M. Sajid est également président de l’Association des opérateurs économiques de la préfecture de Sidi El Bernoussi «Izdihar» Casablanca et membre de plusieurs associations de développement. Né le 9 novembre 1948 à Settat, M. Sajid est marié et père de 3 enfants.

L’homme du consensus

 Mohammed Boutaleb, 54 ans, passe pour être l’homme de consensus. Membre actif du Mouvement national populaire (MNP), ce genre d’atout peut assurément servir la grande famille Haraki qui a du mal à fédérer ses énergies. D’ailleurs, l’actuel ministre de l’Energie et des Mines a apporté la preuve qu’il peut mener à bien des opérations de fusion sans le moindre mal. Sous sa tutelle, le chantier de la fusion de l’ONAREP et du BRPM s’est faits sans contestation majeur.
Ce natif de Tahala (Taza) est aussi bien apprécié des opérateurs des hydrocarbures, dont les intérêts divergents exercent une forte pression sur les autorités de tutelle. Côté politique, en dépit des divergences palpables au sein de la famille populaire, ce pôle reste une alternative politique valable. La fusion du MNP, du MP et de l’UD combien même difficile, finira par se faire.  Vu la profonde divergence de positions des leaders historiques, le salut viendrait, probablement, de la relève. Mohammed Boutaleb présente des atouts non négligeables. Ce père de trois enfants est, par ailleurs, ingénieur géologue de formation et titulaire d’un doctorat d’Etat en géochimie. Il est aussi professeur  de l’enseignement supérieur à l’Ecole nationale de l’industrie minérale (ENIM),

La passion au service des idées

 Mohamed Nabil Benabdellah est né le 3 juin 1959 à Rabat. C’est dans la capitale qu’il fait ses études primaires avant d’intégrer le Lycée Descartes pour des études secondaires sanctionnées par un bac en lettres à l’âge de 18 ans.
Ce diplôme en poche, Nabil Benabdellah quitte Rabat pour Orléans, puis Paris, pour des études en Droit. Il intègre ensuite l’INALCO (Institut national des langues et civilisations orientales) à Paris où il décroche son diplôme (option relations internationales) en 1985. De retour au Royaume, il exercera comme interprète-traducteur assermenté agréé par le ministère de la Justice. Métier qu’il exerce depuis 1987. Ex-directeur de la presse du PPS, Nabil Benabdellah a intégré le parti fondé par Louis-René Sultan en février 1978. Il assumera plusieurs responsabilités dont celle de l’UNEM en France et en Europe occidentale. Pour la même région, il était responsable du secteur étudiant du PPS entre 1978 et 1985. Cette même année, il est élu premier secrétaire de la Jeunesse marocaine pour le progrès et le socialisme. Poste où il est réélu en 1994. Il accède au comité central du PPS en 1988 et au bureau politique en 1995. Il y est réélu en 2001 et s’occupe toujours de la communication des ex-communistes. En 2002, il fait partie de l’équipe Jettou où il a la charge du ministère de la Communication, porte-parole du gouvernement.

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