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Il faut bouger

C’est aujourd’hui que se tient, à Marrakech, la réunion du Comité Al Qods pour l’unique raison de défendre la question palestinienne et de trouver une solution à l’impasse de la paix au Moyen-Orient.
On peut dire que jamais le peuple palestinien n’a traversé une phase aussi critique que celle d’aujourd’hui. Il est coutume, également d’établir dans de pareilles circonstances le constat d’échec des instances censées défendre la cause palestinienne, notamment la Ligue arabe et l’Organisation de la Conférence islamique.
En ce qui concerne la Ligue arabe, son histoire est connue. Elle est créée le 22 mars 1945 à Alexandrie. Dès la seconde guerre mondiale, les Britanniques avancent l’idée d’une fédération des Etats arabes cherchant ainsi à gagner la sympathie des pays arabes. Ses alliés hachémites d’Amman et de Bagdad tentent alors de mettre sur pied un Etat unifié du « Croissant fertile » (Palestine et Syrie en plus de leur Etat). L’Egypte, opposée à ce projet, propose un contre -projet qui aboutit à la réunion d’Alexandrie. Aujourd’hui, la ligue se compose de l’Egypte, l’Irak, le Liban, l’Arabie saoudite, la Syrie, la Transjordanie et le Yémen nord (en tant que membres fondateurs) , en plus de la Libye, le Soudan, la Tunisie, le Maroc, le Koweït, l’Algérie, les Emirats arabes unis, le Bahreïn, Oman, la Mauritanie, la Somalie, Djibouti et les Comores ainsi que la Palestine, qui est membre à part entière depuis 1976. Depuis 1964, les sommets des chefs d’Etat constituent ses instances suprêmes et décisives. Une tâche qui se heurte constamment à des problèmes conjoncturels et aux tempéraments, aspirations et visées des uns et des autres.
Il suffit de rappeler à cet effet, que le siège de la Ligue a été transféré du Caire à Tunis en 1979, après la signature du traité de Camp David. Dix ans après, le Caire réintègre l’organisation, mais ne récupère le siège de la Ligue qu’après la guerre du Golfe, le 31 octobre 1990, en Égypte.
Mais, jusqu’à présent, cet organisme se distingue par la lenteur de ses actions et le désintéressement de ses membres.
Alors que les coalitions des Etats modernes se créent sur la base des intérêts économiques, dans le monde arabe, l’on a choisi la voie la plus difficile, la plus controversée et la plus vulnérable, celle de l’unité politique. L’unité de la religion, de langue et de l’histoire, qui devrait constituer un facteur de consolidation et de raffermissement des rangs, s’est transformée en outil de consommation médiatique sans âme ni effets. L’unité par le haut, s’est traduite sur le terrain par plus d’effritement, de segmentations et de guerres frontalières qui ne profitent qu’aux industries d’armement, basées dans les pays occidentaux, et accentuent le retard et le sous-développement des pays arabes. Des pays, pourtant riches, en potentiel humain, en culture et en ressources naturelles.
Parallèlement (ou face) à l’échec de fait de la Ligue arabe fut, donc, créée l’Organisation de la conférence islamique, en 1969, qui allait, à son tour, donner naissance, en 1975, au Comité Al Qods.
L’origine de l’OCI remonte à la guerre des six jours en 1967. L’annexion de Al Qods par l’Etat sioniste, le 27 juin 1967, et l’incendie le 21 août de la même année de la mosquée Al Aqsa, haut lieu saint, conduisent le roi Faysal d’Arabie Saoudite à proposer la tenue d’une conférence islamique.
Celle-ci s’est tenue à Rabat,en septembre 1969. Vingt-cinq pays y participent et décident la création d’un Comité al-Qods afin de sensibiliser l’opinion internationale aux droits des trois religions monothéistes sur les lieux saints d’Al Qods .
L’Organisation de la conférence islamique est formellement créée en mai 1971. Son siège est à Djeddah, en Arabie Saoudite. Les chefs d’État se réunissent tous les trois ans et les ministres des Affaires étrangères une fois par an. Sur le terrain, toujours, les positions piétinent. Pour alléger cette structure, le Comité Al Qods » a vu le jour, en 1975 . Pour « préserver le caractère arabo-musulman » de la ville sainte. Al qods est désormais annoncée capitale de l’Etat palestinien. Une ambition qui n’arrive pas à se concrétiser.

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