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Immigration : ATIME dénonce la campagne menée contre les Marocains à Murcie

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Les événements qui ont éclaté vendredi à Murcie prennent désormais une tournure judiciaire. L’Association des travailleurs et immigrés marocains en Espagne (ATIME) vient d’annoncer sa décision de poursuivre en justice la délégation du gouvernement espagnol à Murcie, la police et autres responsables de l’opération d’intimidation lancée, en début de week-end, contre des résidents marocains en situation de chômage. L’ONG marocaine, qui a tenu samedi et dimanche des réunions avec les victimes dans la localité de Torre Pacheco, théâtre de cette opération, a également exigé des «explications du ministre de l’Intérieur et des excuses du gouvernement espagnol pour ces graves agressions qui ont pour objectif d’intimider les immigrés et les obliger au départ volontaire». Dans un récent communiqué, rapporté par la MAP, l’ONG a précisé que ces agressions intervenaient dans le cadre d’un plan mis en œuvre par le gouvernement Zapatero, suite à la crise qui frappe l’économie espagnole, pour pousser les immigrés, en situation de chômage, à retourner dans leur pays d’origine contre le paiement de leurs allocations de chômage. La délégation du gouvernement espagnol à Murcie est au banc des accusés. Pour le faire savoir, ATIME n’y ira pas avec le dos de la cuillère.
L’ONG marocaine annonce une grande manifestation devant la délégation du gouvernement socialiste à Murcie le 6 juillet, invitant tous les ressortissants marocains en Espagne, où qu’ils se trouvent, à être présents en force lors de cette manifestation pour exprimer leur rejet de la violence dont ils sont victimes.
ATIME, qui hausse le ton, n’écarte pas la possibilité d’appeler à une grève générale des travailleurs marocains en Espagne, en vue d’amener les autorités espagnoles à renoncer à l’intimidation pour obliger les ressortissants à «opter» pour «le départ volontaire».
Dénonçant le feu vert donné par les autorités politiques à cette opération, l’ONG marocaine a dénoncé de graves bavures policières. Elle a qualifié leur opération d’«apartheid et discrimination raciale contraire à tous les traités et conventions des droits humains nationaux et européens», appelant toutes les organisations de défense des droits de l’Homme, les syndicats et les associations des immigrés à se joindre au mouvement de protestation contre «cette grave violation».
Pour rappel, des dizaines d’éléments de la Brigade des étrangers relevant de la police nationale et de la police municipale de Torre Pacheco ont pris d’assaut vendredi dernier la mosquée «Arrahma», des cafés et des téléboutiques fréquentés par des immigrés marocains, procédant à l’interpellation et à l’intimidation de plusieurs d’entre eux, dont notamment l’imam de la mosquée. L’ONG rappelle également que plus de mille immigrés, dont des vieillards, des enfants et des personnes souffrant de maladies chroniques, ont été rassemblés (contre leur volonté) pendant plus de six heures dans des parcs et des places publiques de Torre Pacheco, une localité agricole où vivent plus de 50.000 Marocains.

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