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Immobilier : Le groupe émirati Emaar gèle ses projets en Algérie

Emaar vient de geler ses projets d’investissements en Algérie. La presse algérienne a annoncé ce week-end que la décision de ce géant émirati d’immobilier «serait liée aux difficultés rencontrées par Emaar dans l’obtention de terrains pour ses investissements estimés à près de 25 milliards de dollars. C’est le plus gros investisseur que l’Algérie a eu», selon le quotidien «l’Expression» qui pointe du doigt la bureaucratie de l’Etat alégrien. Pour le journal one line «Tout sur l’Algérie», il s’agit d’un coup dur pour l’économie algérienne.
Ainsi, sur les cinq projets présentés en juillet dernier au président Bouteflika par le président d’Emaar, le groupe émirati n’en réalisera qu’un seul : il concerne le complexe immobilier et touristique du Colonel Abbès dans la banlieue ouest d’Alger. «Les quatre autres projets destinés à transformer la ville d’Alger et ses environs – la restructuration et la modernisation de la gare ferroviaire Agha, la transformation de la baie d’Alger, un nouveau campus universitaire et l’implantation d’un campus technologique à Sidi Abdellah – ont été gelés, il y a quelques jours. Selon une source proche du groupe Emaar, aucune date n’a été fixée pour la reprise des projets», précise-t-on dans ce journal électronique. Le gel des projets en Algérie de ce leader mondial dans le secteur de la promotion immobilière en terme de capitalisation boursière a été décidé suite à des «entraves» posées par l’Etat algérien. 
«Le gouvernement algérien aurait émis des réserves sur les capacités du groupe émirati à réaliser les projets présentés. Le groupe aurait rencontré des difficultés à lever les fonds nécessaires pour le développement de ses projets et l’Etat algérien n’a pas souhaité les financer», indique «Tout sur l’Algérie».
La décision d’Emaar est notamment liée aux difficultés rencontrées par ce groupe en Egypte, selon la même source. Dans ce pays, le géant de l’immobilier a réalisé en effet des investissements coûteux et perdu beaucoup d’argent ces derniers mois. L’autre raison qui a provoqué ce gel serait liée aux difficultés rencontrées par Emaar pour obtenir des terrains en Algérie. Sur l’échelle internationale, Emaar est l’un des groupes dotés de solides assises financières. En effet, ce groupe détient 30 % de la Banque de Dubaï, spécialisée dans le secteur bancaire commercial. Elle est également l’actionnaire principal dans Amlak Finance, la première société de financement islamique domestique aux Emirats Arabes Unis. Au cours des six premiers mois de cet exercice, le géant immobilier a généré un profit net de 893 millions de dollars et des revenus de près de 2,199 milliards de dollars.
Bureaucratie, manque d’assiette foncière, rigidité des montages financiers…Emaar a suspendu ainsi ses projets dans un pays qui a besoin d’un lever de croissance aussi puissant que ce géant émirati. Enfin, il ne faut pas s’étonner que l’autre raison de ce «renoncement» vienne, encore une fois, des Algériens eux-mêmes, selon « l’Expression ».

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