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Infrastructures : Des projets de très haut niveau

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Les infrastructures, l’un des fondements primaires du développement économique marocain, connaissent d’année en année un grand essor. Propulsé par les orientations royales, ce segment est en plein dynamisme témoignant d’une ère prospère. En douze ans de règne, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a mis en place, dans ce sens, de grandes réalisations. Les autoroutes sont le maillon indispensable ce chantier prometteur. À ce jour, ils sont 1416 kilomètres d’autoroutes ouverts à la circulation. Ce réseau a été couronné par l’achèvement de la liaison Fès-Oujda. Cet axe, qui a été inauguré lundi 25 juillet 2011, s’étend sur une longueur 320 kilomètres pour un investissement global de 10,8 milliards de dirhams (Voir page 11). Il s’agit, entre autres, de l’aboutissement du premier schéma autoroutier. Pour une enveloppe globale de 38 milliards de dirhams, cette tranche se développe sur deux axes. Le premier s’étend de l’Est vers l’Ouest , et ce en reliant Rabat à Fès et Oujda. Le second pivot s’achemine vers une orientation Nord-Sud, passant du Tanger Med, Casablanca, El Jadida, Marrakech et Agadir.
En rétrospective, les réalisations ont été très importantes sur les  20 ans de construction d’autoroutes au Maroc. La Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM) recense, à cet effet,  près de 400 millions de m3 de terres déplacées, 25 millions de  m2 de chaussée, 12 millions de tonnes d’enrobés bitumineux, 1080 ouvrages d’art dont près de 80 grands ouvrages édifiés, 77 échangeurs, 41 aires de service et 77 gares de péage.  En 2008, Sa Majesté le Roi a présidé la cérémonie de signature du contrat-programme, portant sur la période 2008-2015, au coût de 15 milliards de dirhams et 384 kilomètres de liaisons autoroutières. L’investissement global prévu excédera à terme 36 milliards de dirhams pour un réseau autoroutier concédé par l’Etat totalisant 1800 kilomètres. Ce programme comprend les autoroutes El Jadida-Safi, Casablanca-Berrechid via Tit Mellil ainsi que le contournement de Rabat-Salé, et l’autoroute Berrechid-Béni Mellal dont les travaux de réalisation sont en cours. Outre l’accompagnement du développement du trafic sur le réseau autoroutier, ledit programme s’inscrit dans l’optique de créer des axes structurants œuvrant pour la promotion du développement socio-économique de régions à très fort potentiel. La modernisation des infrastructures place le Maroc dans une vision clairvoyante. Ee plus du réseau autoroutier, le Royaume a connu en 2011 un événement marquant.
Le  pont Hassan II est l’une des infrastructures les plus grandioses à l’échelle nationale.
De par son design et ses caractéristiques techniques novatrices, le pont reliant Rabat à Salé est une œuvre d’art contemporaine. Réalisé par la Société générale de travaux du Maroc (SGTM),
Le pont a été inauguré en mai dernier par le Souverain. Pour un coût de 1,2 milliard de dirhams, le pont Hassan II s’étend sur 1200 mètres et permettra de restituer la navigabilité du fleuve grâce à son tirant d’air de 10 mètres et sa hauteur de 12,8 mètres. Il comporte, par ailleurs, cinq ouvrages d’une architecture homogène, en l’occurrence le pont de la base nautique, la culée creuse de Rabat, le pont Hassan II, la rampe d’accès du tramway côté Salé et le viaduc de Salé. En effet, l’inauguration du pont Hassan II a été accompagnée par la mise en service du tramway Rabat-Salé. Ces deux lignes fluidifieront la circulation au-dessus du fleuve et contribueront au rapprochement des deux rives de Bouregreg. Ce projet a nécessité un investissement de 3,8 milliards de dirhams. Dans ce même contexte, le Train à grande vitesse ( TGV) reliant Tanger à Casablanca ne tardera pas à se mettre sur les rails.
L’avancement général du projet se fait dans le respect total des délais. Dans ce sens, les projets de génie civil ont démarré. Les travaux se font d’arrache-pieds pour que les quatorze rames fournies par l’opérateur français Alstrom soient opérationnelles à partir de décembre 2015.  Pas plus tard que la semaine dernière, le Fonds koweitien pour le développement économique arabe (FKDEA) a octroyé au Maroc un prêt de 712 millions de dirhams dédiés au chantier de génie civil du TGV Tanger-Casablanca. La particularité de toutes ces infrastructures de mobilité fait du Royaume un leader régional et africain dans le domaine. Le Maroc se veut actuellement un énorme laboratoire où se combinent les bons ingrédients d’un état moderne et avant-gardiste.

Le télépéage bientôt sur les autoroutes marocaines
En été, des encombrements se créent habituellement sur les barrières de péage, notamment sur la voie de Bouznika. Avec l’approche du mois de Ramadan, les délais d’attente seront de plus en plus supérieurs. Anticipant cette situation, la société nationale des autoroutes du Maroc (ADM) avait déjà engagé un projet d’extension de la gare et initié un projet pilote de télépéage sur la gare de Bouznika. Ainsi, 8 voies de plus seront opérationnelles avant la prochaine saison estivale. Selon l’ADM, «cet élargissement n’est qu’une réponse transitoire au problème de congestion car demain le télépéage prendra la relève». Et d’ajouter que «le projet de mise en place d’un système de télépéage sur le site pilote de Bouznika avance en effet à grands pas avec l’objectif de faire bénéficier les premiers usagers de ce service en début d’année prochaine». La Société nationale des autoroutes du Maroc vient de passer à cette fin un contrat avec une société leader mondial dans le domaine, pour la livraison des unités embarquées appelées aussi transpondeurs, TAG ou OBU (on board unit). Ce système permettra aux abonnés dotés de TAG de s’affranchir des droits de péage sans s’arrêter en maintenant une vitesse au niveau de la voie de l’ordre de 30 km/h. La mise en place du télépéage sur le réseau autoroutier s’inscrit dans le cadre d’un projet global initié depuis 2006 et qui vise à hisser la qualité du service rendu à l’usager via un recours aux technologies d’information avec tous les avantages que cela procure aux usagers de l’autoroute et à la collectivité notamment le gain du temps, l’usage optimal de l’infrastructure, l’économie de carburant et la préservation de l’environnement. Une voie de télépéage a une capacité d’écoulement plus de 5 fois supérieure à la capacité d’une voie traditionnelle. L’entrée en exploitation de ces nouveaux systèmes marquera la disparition progressive des méthodes traditionnelles de collecte du péage et ouvrira à terme la voie pour la dématérialisation de la perception du péage par la mise en place d’un système free-flow qui ne nécessitera plus l’existence de gares de péage. Dès achèvement des travaux du premier site pilote de télépéage à Bouznika, sa généralisation à l’ensemble du réseau sera lancée et durera environ 12 mois.

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