ALM : Qu’est-ce qui a justifié votre démarche?
Khaled Boubekri : La création du «Groupe Omar Benjelloun» au sein de la Jeunesse Ittihadie est une réaction normale à la mauvaise gestion qui marque cette organisation. Nous ambitionnons ainsi, et c’est d’ailleurs notre slogan, de permettre à la Chabiba de renouer avec la jeunesse des forces populaires. Lors d’une réunion du bureau national de la Chabiba tenue samedi dernier, nous avons constaté qu’il existe des différends de fond entre nous et le groupe du secrétaire général de la Chabiba. A l’heure où nous voulons un dialogue et une lutte des idées, ces personnes ne croient qu’à la lutte corporelle et ne maîtrisent que le langage de la violence.
Comment justifiez-vous le choix de la dénomination de Omar Benjelloun?
Le martyr Omar Benjelloun avait dit lors du congrès constitutif de la Chabiba ittihadie que «les jeunes de par leur nature aiment les idées claires». C’est tout ce que nous voulons aujourd’hui, la clarté. Nous militons pour une Jeunesse Ittihadie forte afin qu’elle puisse renouer avec son rayonnement. Nous voulons une Chabiba menée par une génération forte loin des considérations familiales et des intérêts étriqués. Bref, nous voulons une Jeunesse de Omar Benjelloun ayant des positions fortes. Pour l’instant, notre démarche a été lancée par un certain nombre des dirigeants de la Chabiba. Par la suite, nous comptons l’ouvrir au débat au sein du parti et même au niveau des provinces et des sections régionales du parti afin d’enrichir le débat.
Vous parlez, dans votre communiqué, de «la reproduction du parti de l’administration». Qu’entendez-vous par là?
En fait, nous dénonçons tout ce qui est en mesure d’éloigner les jeunes de l’action politique et partisane. Nous faisons allusion par là au Parti Authenticité et Modernité (PAM) ainsi que plusieurs autres partis. En si peu de temps après sa création, le PAM a réalisé un raz-de-marée lors des Communales. A cela s’ajoute le mode de fonctionnement, les alliances de ce parti et l’absence d’une vision des jeunes en son sein. Comment voulez-vous qu’un jeune ait confiance en l’action politique face à cet exemple? C’est pratiquement impossible.