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La BM débloque un nouveau prêt au Plan Maroc Vert : 2 milliards DH en gage de confiance

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Après quelques jours de l’octroi d’un don de 6,44 millions de dollars visant à accompagner la mise en œuvre de l’agriculture solidaire, la Banque mondiale renouvelle son engagement au profit de ce secteur vital de l’économie nationale. Le soutien de la Banque mondiale à l’agriculture marocaine est indéniable. Le nombre de prêts accordés au Maroc depuis le lancement de la stratégie agricole témoigne de l’implication du département de Simon Gray dans la promotion de la culture agraire au Royaume et la modernisation de ses outils de travail. Environ 1,9 milliard de dirhams (203 millions de dollars) ont été débloqués, mercredi, afin de doper la modernisation du secteur agricole. Ce nouveau prêt s’inscrit donc dans le cadre de la mise en place d’un nouveau modèle de gestion visant à améliorer la qualité des services des marchés de gros et des abattoirs. Ainsi, la Banque mondiale poursuit son accompagnement du Plan Maroc Vert, en appuyant les réformes en cours pour libéraliser les marchés, moderniser le secteur et améliorer les revenus agricoles. Une démarche jadis entreprise par la Banque mondiale qui a accordé un premier prêt en 2011. A ce jour, près de 5,6 milliards de dirhams (608 millions de dollars) ont été versés pour le compte de 200.000 petits producteurs marocains. Le but étant de multiplier les débouchés pour les producteurs, notamment les petits d’entre eux, tout en renforçant la croissance du secteur. Ainsi, ce nouveau prêt de politique de développement vient consolider les acquis et mettre en place des procédures transparentes d’accès aux subventions pour la diversification et l’intensification de la production agricole ainsi que pour la commercialisation des produits. Notons que plusieurs failles ont été, antérieurement, identifiées dans l’agriculture marocaine. Le secteur agricole était archaïque. De même, les techniques de culture étaient basiques à tel point qu’elle ne pouvait pas faire face à l’irrégularité climatique que connaît la région. La faiblesse du rendement freinait ainsi la promotion des ressources dont le Maroc regorge. La modernisation rurale s’est donc inscrite en priorité depuis la mise en œuvre du Plan Maroc Vert en 2008. Elle se focalise ainsi sur le renouvellement du process agraire, de l’introduction du volet formation et par conséquent l’amélioration du mode de gouvernance et de gestion. Le Maroc a, dans ce sens, franchi d’importantes étapes, notamment en ce qui concerne la promotion d’un marché ouvert et diversifié qui, selon les professionnels du secteur, est considéré en tant que moteur de performance du secteur agroalimentaire contribuant efficacement à réduire la pauvreté rurale. Citons dans ce sens le pilier II de la stratégie verte favorisant ainsi l’intégration des petits producteurs dans l’économie nationale, notamment à travers le renforcement du partenariat public-privé. Le Plan Maroc Vert qui entame sa cinquième année tend en perspective à décentraliser les subventions à la recherche agricole ainsi qu’au renforcement de l’amélioration de la responsabilité, de l’efficacité et de la productivité, en l’occurrence dans la gestion des eaux d’irrigation.

Soutien aux petits agriculteurs, l’intégration des mesures d’adaptation aux changements climatiques ainsi que l’introduction de nouveaux modes d’irrigation… des axes auxquels contribue massivement la Banque mondiale dans le cadre du Plan Maroc Vert.

6,44 millions de dollars au profit de 855.000 petits agriculteurs
La Banque mondiale a élaboré sa série de Prêts de politique de développement en parallèle avec des subventions du Fonds pour l’environnement mondial. Une subvention de 6,44 millions de dollars approuvée plus tôt ce mois-ci visant «à promouvoir l’adoption de mesures de conservation des sols et de la biodiversité au Plan Maroc Vert et contribuant à améliorer les moyens de subsistance de 855.000 petits exploitants au Maroc», souligne à cet égard le département de Simon Gray. En effet, ce financement permettra d’accompagner le projet d’agriculture solidaire et intégrée visant à soutenir les petits exploitants agricoles à adopter des mesures de conservation des sols et de la biodiversité dans les régions marginales du Souss-Massa-Drâa et Marrakech-Tensift-Al Haouz. Ledit projet permettra également d’intégrer des pratiques agricoles durables au Plan Maroc Vert, et ce à travers l’installation et la gestion d’unités de production d’aliments pour bétail à partir de produits dérivés des chaînes agroalimentaires propres à ces régions, y compris l’huile d’olive, le cactus et l’argan.

Une subvention pour l’adaptation aux changements climatiques
 Une subvention de 4,35 millions de dollars du Fonds spécial pour le changement climatique a été approuvée en 2011, afin de soutenir l’intégration des mesures d’adaptation au changement climatique dans la mise en œuvre du Plan Maroc Vert afin d’aider le Maroc à mieux résister aux chocs climatiques. Ce projet introduit une composante «adaptation aux changements climatiques» dans environ dix projets pilotes couvrant quelque 2.500 petits agriculteurs. Les agriculteurs concernés devront bénéficier de formations et d’activité de formation. De même ce projet a pour ambition de financer des activités de formation et de sensibilisation à l’intention de plus de 200 employés d’institutions participant au Plan Maroc Vert. La finalité étant de renforcer le mécanisme de sélection des futurs projets et d’étendre à l’ensemble du plan les avantages de l’amélioration de l’adaptation aux changements climatiques dans le cadre des dix projets pilotes.

Une stratégie pour la valorisation de l’eau
Inscrit dans la composante tranverse du Plan Maroc Vert, le plan national d’économie de l’eau d’irrigation vise à convertir les superficies irriguées en gravitaire ou en aspersion à l’irrigation localisée. Ce dispositif permettra une meilleure intensification de la production irriguée ou une économie dans les dotations des périmètres permettant leur extension. Se référant à la disposition du plan, «la conversion peut être conduite par un regroupement d’agriculteurs autour de bassins collectifs ou bien par une transformation du réseau de distribution pour le rendre compatible avec l’utilisation de l’irrigation localisé». Et de préciser que cette conversion peut également être le fait d’investissements individuels autour d’un bassin d’accumulation des eaux du réseau». Soulignons dans ce sens que le programme de subventions du Fonds de développement agricole intervient pour réduire substantiellement les coûts des investissements à la parcelle.

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