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La Bourse de Casablanca reste inaccessible aux PME

Les portes de la place casablancaise restent fermées aux PME. C’est ce qui a été conclu par le rapport de la Direction des études et des prévisions financières du ministère de l’Économie et des Finances, sous le thème «Introductions à la Bourse de Casablanca: tendances, déterminants et résultats techniques». La réglementation, mise en place, doit être adaptée pour encourager les introductions en Bourse, particulièrement celles émanant des PME. Il faut que le cadre réglementaire soit approprié à ces structures et doté d’une grande souplesse, tout en garantissant la transparence et les informations utiles aux investisseurs. En gros, il s’agit de simplifier l’accès des entreprises au marché financier tout en allégeant les contraintes pesant sur les plus petites opérations de levée de fonds, souligne le rapport. Par ailleurs, il s’en dégage que les efforts déployés en matière d’élargissement de la cote de la Bourse de Casablanca ont été bien fructueux. En effet, plusieurs entreprises, dont une bonne part de PME, ont fini par s’introduire en Bourse pour bénéficier des avantages qu’offre l’ouverture du capital au public, à savoir l’accès à un financement à moindre coût, le renforcement de la notoriété de l’entreprise ainsi que les retombées positives au niveau managérial de la société. Ces introductions ont eu des répercussions positives sur l’activité de la Bourse de Casablanca en augmentant la liquidité du marché et en renforçant la capitalisation boursière. Dans ce contexte, la Bourse de Casablanca a réussi à attirer un nombre important d’investisseurs, toutes catégories confondues, qui ont retrouvé confiance dans la Bourse. Aussi, le rapport relève que néanmoins, l’engouement vers les opérations d’introduction en Bourse a créé un nombre de mécanismes de souscription malsain de la part de certains souscripteurs avides de gain rapide. Ces pratiques ont conduit à des taux dérisoires de satisfaction de la demande des investisseurs, particulièrement les personnes physiques, ce qui risque de les désaffectionner à l’égard de la Bourse. Ainsi, les prérogatives du CDVM doivent être renforcées pour pouvoir imposer des règles de souscription ou une charte d’éthique qui s’applique à toute opération d’introduction en Bourse, précise la même source. Aussi, la correction technique subie par la Bourse de Casablanca en 2008, suite à l’effet psychologique de la crise financière internationale, pourrait être atténuée par le maintien du rythme des opérations d’introduction en bourse car elles offrent des opportunités de placement et diluent le risque, le marché étant de moins en moins concentré sur un petit nombre de valeurs. À ce niveau, la Bourse de Casablanca a encore de bonnes perspectives, vu le potentiel important d’entreprises susceptibles d’être introduites. Ainsi, selon le même rapport, pour simplifier l’accès des entreprises au marché financier tout en allégeant les contraintes pesant sur les plus petites opérations de levée de fonds, le ministère de l’Economie et des Finances a décidé un ensemble d’actions visant à dynamiser le marché boursier, à améliorer sa contribution au financement de l’économie et à renforcer son intégrité et sa transparence. Il s’agit notamment de l’introduction d’une transformation statuaire de la Bourse de Casablanca visant l’adoption d’une structure de gouvernance plus claire, basée sur une direction générale et un conseil d’administration, et permettant l’ouverture de son capital à de nouveaux actionnaires. Mais également, la révision du cadre légal régissant le Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM) afin de renforcer son indépendance dans l’exercice de ses prérogatives en matière de contrôle du marché des capitaux. Parallèlement, l’octroi aux entreprises, à titre dérogatoire, de la possibilité d’acquérir leurs propres titres dans le cadre du programme de rachat sans fixation du prix minimum d’achat, et aux entreprises d’assurances la possibilité de détenir jusqu’à 60% d’actions cotées en représentation de leurs provisions techniques, au lieu de 50% actuellement. Et enfin, l’adoption, durant l’année 2009, d’une vision globale et cohérente en matière de développement de l’épargne devant permettre la mise en place de mesures en faveur de l’épargne longue.

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