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La crise, une opportunité à saisir pour le Maroc

Le Maroc a été touché par la crise via sa forte dépendance envers les économies développées. C’est ce que révèle une étude publiée lundi 29 novembre, par la Banque européenne d’investissement (BEI). Ce rapport, réalisé par le Forum euro-méditerranéen des instituts de sciences économiques (Femise) et publié à l’occasion de la 4ème Semaine économique de la Méditerranée, qui s’est ouverte hier, lundi, à Marseille, porte sur le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, l’Egypte, la Jordanie, Israël, la Palestine, la Syrie et le Liban. Aussi, l’étude rapporte qu’après une décennie de forte croissance, qui va de 4 à 6% par an, sur fond d’ouverture aux échanges internationaux, ces pays ont été touchés par la crise via «leur forte dépendance envers les économies développées, elles-mêmes entrées en récession». Cependant, le rapport souligne que malgré la crise, ces pays étaient relativement protégés «du fait d’une intégration financière limitée, au niveau régional comme au niveau mondial». Ainsi, les pays du sud et de l’est de la Méditerranée ont démontré une «forte capacité de réaction» face à la crise économique mondiale et pourraient en sortir renforcés. Par ailleurs, l’étude rappelle que si le secteur financier local a été peu touché et la dette extérieure bien maîtrisée, le choc de la crise s’est traduit par une baisse de la croissance qui se chiffre par une inclinaison de 2 à 2,5 points en moyenne. Aussi, cette baisse a eu des conséquences sur l’emploi et les budgets publics. Ainsi, le réseau Femise note une «reprise faible» en 2010-2011 et souligne que les pays méditerranéens pourraient profiter du contexte mondial de sortie de crise, «de nature à modifier la hiérarchie des économies». Cependant, le réseau y met une condition qui est que ces pays «développent de nouveaux vecteurs de croissance». En effet, ils sont confrontés à un «double défi», observent les auteurs du rapport. D’abord, «celui de la convergence avec les pays de la rive nord-méditerranéenne». Ensuite, «celui de la création d’emplois pour répondre à l’arrivée de 60 millions de nouveaux actifs d’ici à 2030, ce qui implique une croissance annuelle de 7 à 8%». Ainsi, pour y parvenir, le Femise préconise trois leviers. À savoir, l’approfondissement de la zone de libre-échange en Méditerranée, complété par une politique d’attractivité des investissements directs étrangers, ensuite, le passage progressif à la société de la connaissance et enfin, la mise en œuvre d’actions structurelles pour corriger notamment le sous-équipement en infrastructures de base.

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