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La demande interne pompier de l’économie

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Les prévisions de performances du Haut-Commissariat au Plan pour l’année qui court ne s’écartent pas de celles qui ont été annoncées par les autres organismes de prévision et de pronostic. Globalement, 2013 sera un millésime de facture moyenne ou légèrement supérieure à la moyenne.
Au titre de sa participation à l’élaboration du budget prévisionnel de l’Etat, le HCP prévoit, en effet, lors d’une conférence de presse tenue mercredi 6 février, que la croissance économique qui était à 2,7% en 2012 sera en amélioration à 4,8% cette année. Cause principale de cette embellie, l’accroissement substantiel de la valeur ajoutée du secteur primaire qui passe d’une baisse de 8,7% en 2012 à une hausse de 6,1% en 2013. Avec néanmoins ce bémol qui transparaît pour la première fois dans les prévisions : la progression du secteur primaire ne sera pas accompagnée par une croissance aussi nette du non-agricole, ordinairement amortisseur des chocs en retour de la croissance. On assistera, estime Ahmed Lahlimi, à une «légère décélération du dynamisme des activités non agricoles avec un rythme qui devrait passer de 4,8% en 2012 à 4,6% en 2013». Comme il a été signalé par le haut-commissaire au Plan, que la masse salariale n’augmentera pas et que la demande intérieure restera globalement stable, le léger recul du non-agricole s’expliquerait par une plus grande contraction de la demande extérieure sous l’effet de l’aggravation de la crise mondiale. Ce que Ahmed Lahlimi affirme de la sorte : «En restant dans le scénario d’une croissance de 4,8% en 2013, la demande intérieure devrait rester le moteur de la croissance économique sous l’effet de la poursuite du dynamisme de la consommation finale nationale et de l’investissement brut. Ce dynamisme continuerait à être nourri par la politique budgétaire expansive et une amélioration des revenus agricoles dans un contexte de maîtrise de l’inflation». Cependant, l’affaire n’est pas clairement entendue. Si donc la masse salariale ne progresse pas, si même le non-agricole n’avance que mollement et si de surcroît on assistait durant cette année à une légère hausse (+0,7%) du niveau général des prix qui passent de 1,3% en 2012 à 2%, qu’est-ce qui pourrait bien expliquer la progression de la demande domestique ? Selon un expert contacté à ce sujet, c’est la performance du secteur agricole qui sera le moteur de ce dynamisme. Comme les autres organismes de prévision et de pronostic, le département de Ahmed Lahlimi table sur une production céréalière de 70 millions de quintaux. Mais ce n’est pas tant la quantité qui est en cause que la création et la répartition des revenus. Le secteur agricole, en effet, n’est pas seulement le moteur de la croissance, il est aussi l’une des principales activités génératrices de revenus et l’un des plus grands employeurs. Il est surtout celui qui procure des revenus au profit du plus grand nombre. Dans la céréaliculture en particulier, un domaine où prolifère la TPME.

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