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La FDT et la CDT décident d organiser une journée nationale de protestation le 8 décembre

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Le secteur de la santé bouillonne depuis quelques semaines. Les décisions prises par le gouvernement sont de plus en plus contestées par les syndicats mais le secteur est loin de constituer une exception. Désormais, la confrontation entre l’Exécutif et les centrales syndicales est perceptible dans des pans entiers de la fonction publique, notamment la justice, le transport et les collectivités locales. Les retenues sur les salaires des grévistes sont ainsi la goutte qui a fait déborder le vase. Face à la grogne des syndicats, le gouvernement reste ferme. Lors de son dernier passage au Parlement devant les membres de la Chambre des représentants, le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane était catégorique. «Le gouvernement ne reviendra jamais sur sa décision quitte à ce que l’Exécutif s’effondre», avait-il lancé devant les députés. Face à cette situation, les syndicats décident d’augmenter leur pression. C’est le cas notamment pour la FDT (Fédération démocratique du travail) et de la CDT (Confédération démocratique du travail) qui ont décrété le samedi prochain journée nationale de protestation contre les décisions du gouvernement. «Il s’agit tout juste d’une première mesure dans un planning de protestation élaboré par la FDT et la CDT en fonction de la progression de la situation. Il faut dire que le gouvernement ne nous laisse pas le choix en bloquant le dialogue social et en décidant d’appliquer des ponctions sur les salaires des grévistes. Nous pensons d’ailleurs que c’est une décision anticonstitutionnelle», affirme Abderrahmane Azzouzi, secrétaire général de la FDT. Les deux centrales syndicales ont prévu des sit-in et des manifestations à travers le territoire national le 8 décembre prochain. «Nos centrales syndicales ont pris cette décision dans la dernière réunion groupée de nos conseils nationaux. Notre but est de faire entendre notre voix et adresser un message direct au gouvernement qui a choisi de faire cavalier seul», ajoute Azzouzi. Pour rappel, la FDT et la CDT avaient organisé une marche nationale en mai dernier. Baptisée «Marche de la dignité», la manifestation avait mobilisé des milliers d’adhérents des deux centrales. Quelle sera alors la réaction du gouvernement ? La situation actuelle pourrait pousser les deux parties à revenir à la table des négociations dans le cadre du dialogue social. Un dialogue où plusieurs points cruciaux restent encore en suspens. Les syndicats posent déjà une condition sine qua non relative àla mise en œuvre intégrale de l’accord du 26 avril 2011 signé entre les syndicats et le gouvernement Abbas El Fassi.

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