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La filière oléicole en pleine croissance

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L’oléiculture marocaine, principale culture fruitière du pays, se porte très bien. En effet, le secteur connaît actuellement une grande expansion avec un accroissement important de la superficie consacrée aux oliviers qui est passée de 763.000 ha lors de la saison agricole 2007-2008 à 933.475 ha en 2012-2013.

Une belle progression fortement soutenue et stimulée par la mise en œuvre du Plan Maroc Vert. En effet, la stratégie nationale a pour objectif d’atteindre les 1,2 million d’hectares de superficie plantée d’ici 2020.

En termes de production, la filière oléicole a connu une nette croissance passant de 765.377 tonnes en 2007 à 1,3 million de tonnes lors de la campagne 2012-2013, avec un pic de 1,5 million de tonnes en 2010. Pour sa part, le prix de l’huile d’olive a fortement augmenté ces dernières années. Ainsi, le prix du litre en vrac se situe à 40 dirhams en moyenne et a même atteint 50 dirhams dans certaines régions, contre seulement 25 à 30 dirhams il y a deux ans. De ce fait, le Maroc affiche les prix les plus élevés à l’international.

Tous ces chiffres démontrent que le secteur prospère et se développe assez rapidement étant donné sa double vocation économique et sociale. En effet, la filière oléicole participe à hauteur de 5% au PIB agricole et de 15% aux exportations agroalimentaires. De plus, la superficie arboricole nationale est en grande partie composée de la culture de l’olivier érigeant ce dernier en tant que principale culture fruitière du pays.

Par ailleurs, il convient de relever que l’oléiculture marocaine surfe sur la tendance internationale. À ce titre, la production mondiale a atteint un pic historique de 3,377 millions de tonnes en 2011-2012, mais pour la campagne 2012-2013 en cours, elle s’annonce inférieure de 26%, chutant à un niveau comparable à celui de 2002-2003. Cette baisse de la production globale est principalement due à une diminution de 1,006 million de tonnes de la production espagnole, en baisse de 62% par rapport à la campagne précédente due à la succession d’une gelée sévère d’hiver et des fortes chaleurs de l’été.

Par ailleurs, la mondialisation de l’huile d’olive a conduit à une nouvelle configuration du marché qui va déterminer la structure du marché dans les 10 prochaines années. Aussi, les analyses récentes du marché de l’huile d’olive montrent que la compétition avec les huiles végétales prend et prendra de nouvelles formes. En effet, les prix de l’huile d’olive sont très sensibles aux paramètres de l’offre (production et stocks).

Une augmentation des prix affecte systématiquement les parts de marché de l’huile d’olive dans le marché des huiles alimentaires. Ainsi, les recherches biotechnologiques se développent pour promouvoir les bienfaits sur la santé et le goût de l’huile d’olive comparativement à d’autres huiles végétales (avocat, canola).

Pour la commercialisation, la forme de mise au marché constitue un facteur déterminant au même titre que les circuits de commercialisation. Par rapport aux produits, les analyses montrent que la qualité et le prix continueront à être les principaux facteurs différenciateurs pour l’huile d’olive extra vierge.  
Ainsi, de par sa grande qualité et la progression de sa production, l’huile d’olive marocaine a toutes les chances de gagner des rangs sur le plan mondial à condition toutefois de s’inscrire dans les orientations ambitieuses du Plan Maroc Vert.

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